"Nous avons prévu une croissance de 6% pour 2021, soit le chiffre le plus élevé depuis les 50 dernières années. Ce chiffre reste un défi et je veux que nous soyons lucides là-dessus: lucides sur les incertitudes économiques qui nous entourent et dont dépendra directement ce chiffre de 6% de croissance", a affirmé le ministre lors de ses voeux à la presse, délivrés en visioconférence.

Le redressement de l'économie cette année, après un plongeon de 11% attendu par le gouvernement en 2020, dépendra de la "rapidité de la vaccination", du "risque de voir apparaître un nouveau virus" et du "risque d'un ralentissement économique lié aux confinements chez nos principaux partenaires européens", a détaillé Bruno Le Maire.

Le ministre table sur un premier semestre difficile mais espère "un rebond économique très significatif" durant la deuxième moitié de l'année.

Face à une situation sanitaire toujours difficile en France, le gouvernement prévoit donc de prolonger le soutien aux secteurs en difficulté, hôtellerie-restauration en tête.

Bruno Le Maire a notamment ouvert la voie à une prolongation de la prise en charge maximale du chômage partiel au-delà du mois de mars.

"Nous sommes prêts, avec Élisabeth Borne, à donner le maximum de visibilité aux entreprises pour les mois qui viennent sur le maintien de l'activité partielle à 100%", a-t-il affirmé.

Le renforcement du fonds de solidarité pour prendre en charge "jusqu'à 3 millions d'euros" sur un an les charges fixes des entreprises (contre 800.000 euros aujourd'hui par versements mensuels de 200.000 euros) va intervenir "dans les heures qui viennent", a-t-il également annoncé.

Son volet le plus protecteur pourrait aussi être élargi à de nouvelles professions, comme les viticulteurs, les commerces de gros de boissons ou alimentaires, ou encore les résidences de tourisme.

Le ministre doit aussi se rendre prochainement à Bruxelles pour "finaliser la discussion" sur le mécanisme de prêts participatifs destiné à soutenir les fonds propres des entreprises.

Répondant à la demande du Medef de lancer un deuxième volet du plan de relance dédié à ces secteurs en difficulté, il a indiqué que Bercy travaillait à des dispositifs pour soutenir par exemple la modernisation du parc hôtelier.