Après les restaurateurs et bistrotiers, les gérants de salles de sport montent au créneau... Pour freiner la progression de l'épidémie de Covid-19, les salles de sport dans plusieurs métropoles de France doivent fermer dès ce lundi, comme l'a annoncé le gouvernement. Face à cette décision, FranceActive, fédération nationale des entreprises d'activités physiques et de loisirs, a fait part de son intention de déposer 12 référés liberté.

"FranceActive a décidé d'attaquer en justice les arrêtés préfectoraux qui obligeraient à la fermeture des salles de sport. Face au manque de concertation et à l'incohérence de ces décisions au regard des règles sanitaires rigoureuses mises en place dans les salles de sport, cette réponse collective et unanime nous semble être la seule réponse possible pour sauvegarder nos entreprises et nos emplois", a ainsi indiqué dans un communiqué le syndicat, qui représente les entreprises des activités physiques de loisirs.

"Cette décision incompréhensible pour nous est tombée comme un couperet, nous sommes très très en colère. Nous vivons depuis plusieurs mois des périodes extrêmement difficiles, ça a commencé en décembre de l'an dernier avec les grèves, ça a continué avec la fermeture, l'été est une période traditionnellement morte pour nous", a de son côté expliqué à 'franceinfo' Philippe Leroy, membre de FranceActive et dirigeant d'un club de fitness à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

Des mesures "disproportionnées"

L'Union sport et cycles, qui regroupe quelque 500 marques de sport et assure représenter près de 10% du secteur du fitness et entre 60% et 80 des autres activités pratiquées dans des salles de sport, a également indiqué que "plusieurs dizaines de référés" doivent également être déposées ce lundi par l'ensemble des entreprises concernées. Dans un communiqué publié jeudi dernier, l'organisation avait déjà fait part de sa colère "face à des mesures sanitaires disproportionnées" pour la filière.

"Alors que le nombre de cas positifs dans ces structures est extrêmement faible, la cohérence de ces mesures suscite l'incompréhension et le manque de lisibilité condamne ces entreprises, dont l'enjeu premier devient désormais la survie", a-t-elle dénoncé. Selon les statistiques de L'Union sport et cycles, seuls 0,1% des sportifs auraient été contaminés au sein de leur salle de sport.

"C'est le pire moment, on ne peut pas s'en remettre"

Invité de 'BFM Business' ce lundi, le patron de Fitness Park Philippe Herbette a également déploré une fermeture des salles à la "pire période", estimant dans le temps que les aides du gouvernement seront insuffisantes. "C'est le pire moment, on ne peut pas s'en remettre. Entre mi-septembre et fin octobre, c'est la période où les clients s'abonnent le plus", a-t-il déploré.

Pour rappel, les salles de sport doivent fermer à de ce lundi dans 11 métropoles françaises, que le gouvernement place en "zone d'alerte renforcée et maximale". Le ministre de la Santé Olivier Véran avait justifié cette décision en évoquant "des espaces confinés où le port du masque est impossible et qui sont des lieux hélas de contaminations importants"...