A Paris, Lille, Strasbourg ou encore Saint-Etienne... A quelques semaines d'un rendez-vous salarial avec la ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin, des foules se sont regroupées un peu partout en France ce mardi pour répondre à l'appel lancé par 4 des 9 syndicats de la fonction publique.
"Pour la défense d'un service public fort, pour le dégel du point d'indice, pour des mesures générales d'augmentation des salaires et des pensions, pour la défense du pouvoir d'achat, pour des carrières valorisées les organisations syndicales CGT, FA-FP, FSU et Solidaires organisent un rassemblement convergent des agents des services publics, actifs et retraités", a appelé l'intersyndicale.
Une pétition a également été lancée par les syndicats, dans laquelle il indique qu'"à ce stade, le gouvernement continue de refuser de s'engager sur le dégel du point d'indice et sur le principe de mesures générales d'augmentation des salaires et pensions au bénéfice de l'ensemble des agents et retraités de la fonction publique".
Une "situation inacceptable"
Le point d'indice sert à calculer les rémunérations des agents, mais celui-ci est gelé depuis 2010, exception faite de l'année 2016 où il a été revalorisé de 1,2%. "Cette situation est inacceptable, tout comme l'est la poursuite des réformes régressives en matière d'emploi public, de désorganisation des missions, d'allongement du temps de travail, de remise en cause des droits et garanties statutaires", dénoncent-ils dans un communiqué.
Emmenées par la CGT-Santé, 9 organisations sectorielles ont également appelé à une journée de grève et de manifestations ce mardi, toujours pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs, alors que des mouvements de grève se sont déjà succédé en mai dernier. Pour rappel, le "Ségur de la santé" avait distribué 8,2 milliards d'euros pour revaloriser les salaires l'été dernier...
Un rendez-vous salarial qui "arrive trop tard"
Un rendez-vous salarial, réclamé à plusieurs reprises par les syndicats de la fonction publique, a été fixé au 6 juillet. "Mais il arrive trop tard, d'autant plus qu'Amélie de Montchalin a laissé entendre que ce qu'elle allait mettre sur la table relèverait du salaire différé", a souligné à 'Libération' le secrétaire national de la FSU Didier Bourgoin.
"C'est-à-dire une participation des employeurs aux transports, des chèques déjeuners, une protection sociale complémentaire... Tout ça, ce n'est pas du salaire, alors qu'on considère pour notre part que le pouvoir d'achat a baissé de 16% depuis que la valeur du point a été décorrélée de l'inflation", a-t-il expliqué.