L'indice du dollar, qui reflète son évolution face à 6 devises de référence (euro, livre sterling, franc suisse, dollar canadien, yen et couronne suédoise) a terminé vendredi soir à 98,31 points (-1%), tandis que l'euro a gagné 1,04% à à 1,1143$.

Pendant les deux semaines précédentes, le billet vert avait fait office de valeur-refuge dans un climat de krach boursier. Il s'était envolé sous l'effet d'une fuite vers la sécurité de la part d'investisseurs ayant quitté précipitamment les marchés émergents et les actifs risqués. Toutefois, les annonces choc de la Réserve fédérale, le 23 mars, ont donné le signal de la correction sur le billet vert, qui a coïncidé avec un vif rebond des marchés d'actions.

Après avoir baissé ses taux directeurs proches de zéro le 16 mars, la banque centrale américaine a annoncé qu'elle ne fixait désormais plus de montant maximum à ses rachats de dette américaine. Cette mesure de rachats d'actifs sans limites avait déjà été prise face à la crise financière de 2008.

Le dollar a aussi été déprimé cette semaine par l'annonce d'une envolée des inscriptions au chômage aux Etats-Unis sous l'effet du coronavirus. Pour la semaine close au 21 mars, les inscriptions au chômage ont ainsi atteint le niveau record de 3,283 millions, en hausse de 3 millions par rapport à la la semaine précédente. Le précédent record datait de 1982 avec 695.000 inscriptions. Les chiffres de l'emploi pour l'ensemble du mois de mars sont attendus vendredi prochain, le 4 avril.