"Contre la jungle sociale, pour nos salaires, nos emplois, nos droits, pour un statut social des cheminots protecteur"... Après avoir interpellé la direction de la SNCF sur "le malaise grandissant" au sein de l'entreprise, la CGT a décidé d'agir en appelant les cheminots à la grève nationale le 1er juillet prochain.

"Le groupe public SNCF continue de se transformer par mimétisme du fonctionnement des entreprises privées", tandis que la direction tente "de gommer les normes et les garanties sociales existantes", affirme le premier syndicat de la SNCF, qui prévoit également un rassemblement mardi prochain devant le siège de la SNCF à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

L'organisation syndicale dénonce notamment la "suppression de 1 à 2% des effectifs pour 2021", la "7e année de gel salarial", la "remise en cause des Facilités de Circulation", ces billets gratuits ou quasi gratuits accordés aux cheminots et à certains membres de leurs familles.

Appel à l'arrêt des réorganisations

La CGT-Cheminots a formulé plusieurs revendications, notamment "de réelles négociations pour un statut social de haut niveau" et "l'arrêt des réorganisations" au sein de la SNCF ainsi que celui de "la création de filiales pour répondre aux appels d'offres des contrats des trains express régionaux (TER), dans le cadre de l'ouverture la concurrence".

Elle demande également la "ré-internalisation" des activités confiées à des sous-traitants, le maintien des "facilités de circulation" (billets gratuits ou à prix réduit pour les cheminots et leurs proches).

Empêcher une nouvelle réforme" du "régime spécial" de retraite

Le syndicat réclame par ailleurs "un positionnement de la direction pour empêcher le gouvernement de mettre en oeuvre une nouvelle réforme" du "régime spécial" de retraite des cheminots, "à travers son projet de décret retraites".

Entre décembre 2019 et février 2020, la SNCF et à la RATP s'étaient pour rappel mobilisées contre le futur système de retraites par points, avec des grèves qui s'étaient installées dans la durée...