"La cour a confirmé l'innocence de mon client. Une dizaine d'initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues", a indiqué à l'issue du délibéré son avocat Thierry Marembert.

"Nous avons évidemment formé un pourvoi en cassation" contre cet arrêt "sans surprise", ont annoncé les deux avocats de l'actrice belgo-néerlandaise, Francis Szpiner et Antoine Gitton.

Pour eux, "ce comportement de la justice n'est pas de nature à conforter les femmes dans une démarche judiciaire". 

"Vous vous en foutez des preuves physiques et des expertises. Vous vous en foutez de tout élément à charge contre agresseur. Vous m'avez humilié, diffamé, abimé à vie" (sic), a abondé Mme Van Roy dans un communiqué posté sur Twitter. "J'arrête mes études de droit car je ne crois plus en la justice", a-t-elle encore indiqué.

"Ne portez pas plainte. Surtout pas le jour des faits. Surtout pas contre Luc Besson. Ca y est. J'ai compris", a conclu la jeune femme.

Le 18 mai 2018, l'actrice avait déposé plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien dont les protagonistes ont donné deux versions: d'après Sand Van Roy, une pénétration anale digitale imposée puis un évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter. Pour Luc Besson, un rapport vaginal consenti empreint de "douceur".

Deux mois plus tard, l'actrice déposait plainte pour d'autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d'une "relation d'emprise professionnelle" sous menaces de "rétorsion sur sa carrière d'actrice" avec celui qui a créé la Cité du cinéma au nord de Paris.

Au cours de l'enquête préliminaire, le cinéaste et la comédienne ont été confrontés en décembre 2018, avant un classement sans suite en février 2019 par le parquet de Paris, qui estimait n'avoir pu "caractériser l'infraction dénoncée".