Selon le parquet, cet homme âgé d'une vingtaine d'années pourrait être le cinquième homme que recherchaient les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB), comme mentionné dans un récent rapport d'enquête consulté par l'AFP.

Interpellé lundi après-midi à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), il n'a pas reconnu les faits lors de sa garde à vue et n'a pas évoqué l'éventuel rôle de commanditaire d'Aminata Diallo dans l'agression de sa coéquipière, selon une source proche du dossier. 

Le parquet a requis son placement en détention provisoire.

Dans cette affaire, la joueuse Aminata Diallo a été mise en examen le 16 septembre pour "violences aggravées" et "association de malfaiteurs" et placée sous contrôle judiciaire. Elle a dû verser une caution de 30.000 euros.

Son contrôle judiciaire lui impose également de résider chez son père à Grenoble, sa ville de naissance, avec pointage hebdomadaire au commissariat et interdiction de contacts avec les joueuses et le club du PSG.

Considérée par les enquêteurs comme l'instigatrice des violences à l'encontre de son ancienne coéquipière, elle nie toute implication dans ce dossier. Son ancien club, le Paris Saint-Germain, s'est constitué partie civile.

Outre Aminata Diallo, la semaine dernière, quatre hommes nés entre 1999 et 2003 ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs" et "violences aggravées". Deux ont été incarcérés, les deux autres placés sous contrôle judiciaire.

Lors de leur garde à vue, ils ont mis en cause Aminata Diallo, présentant l'ex-joueuse du PSG comme "la commanditaire des violences, pour lui permettre d'occuper le poste de la victime lors de compétitions à venir", selon le parquet de Versailles.

Un de ces quatre hommes a reconnu avoir donné des coups, les trois autres indiqué avoir été présents sur les lieux de l'agression.

Le 4 novembre 2021, à Chatou (Yvelines), Kheira Hamraoui a été agressée à coups de barres de fer et frappée aux jambes par deux hommes, devant Aminata Diallo, alors que les deux joueuses rentraient ensemble en voiture d'un dîner d'équipe.

Dans la foulée de l'agression, Aminata Diallo avait été placée une première fois en garde à vue avant d'être relâchée sans poursuite. 

L'information judiciaire, ouverte dans la foulée de l'agression, a été élargie pour "escroquerie en bande organisée" en mars. Aucune mise en examen n'a encore eu lien dans ce volet de l'enquête.