Face à la menace des variants étrangers du Covid-19 et une situation sanitaire qui ne s'améliore pas, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer un troisième confinement. "Il faudra probablement aller vers un confinement", a notamment estimé dimanche 24 janvier sur BFMTV le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, alors qu'un nouveau Conseil de défense doit se tenir mercredi matin, dix jours après l'instauration d'un couvre-feu généralisé à 18H00, dont les effets sont encore difficiles à évaluer.

"Des décisions seront prises cette semaine (...), il ne s'agit pas de baisser la garde", a confirmé lundi 25 janvier le Premier ministre Jean Castex lors d'une visite à l'Agence régionale de Santé d'Île-de-France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). "Tous ces indicateurs sont inquiétants", a estimé le chef du gouvernement, appelant à "ne pas baisser la garde" et à "amplifier la stratégie".

Dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on indique que "rien n'est encore acté" et qu'il s'agit de "trouver le juste équilibre". "Nous voulons aussi être cohérents vis-à-vis des Français qui font des efforts depuis des mois", ajoute la même source à l'AFP, alors que les bars, restaurants, lieux culturels, salles de sport privées et les universités sont fermés depuis la fin octobre, que le télétravail s'est généralisé dans le pays et que le couvre-feu a en partie gâché les fêtes de fin d'année. 

Le chef de l'Etat pourrait s'exprimer mercredi ou jeudi, si un nouveau confinement était décidé.