Alors que le gouvernement s'était jusque-là refusé à territorialiser les mesures de lutte contre l'épidémie de covid-19 en métropole, Emmanuel Macron semble vouloir changer de stratégie. Ainsi, un confinement local et partiel a été annoncé lundi dans les Alpes-Maritimes, et la mesure pourrait également être prise à Dunkerque, ou la situation sanitaire est particulièrement dégradée.

"Compte tenu de la situation, il vaut mieux régionaliser", a déclaré mardi 23 février Emmanuel Macron à des élus, rapporte BFMTV.

"Il faut faire du cas par cas, en concertation pour l'instant", a confirmé une source au sein de l'exécutif, citée par la chaîne d'information en continu.

Plutôt que des mesures nationales, le gouvernement semble donc vouloir privilégier les mesures locales, au niveau de la ville, de la métropole ou du département. Lundi, lors d'un point-presse le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, a indiqué qu'un confinement "partiel" sera mis en vigueur "pour les deux week-ends à venir", avec des "déplacements interdits" sur la zone littorale entre Menton et Théoule-sur-Mer. Le préfet a également annoncé de nouvelles règles applicables aux commerces dans les Alpes-Maritimes, avec la décision de fermer les commerces et galeries marchandes de plus de 5000 mètres carrés, hormis commerces alimentaires. Pour les commerces ouverts, la jauge d'accueil passe de 10 à 15 mètres carrés.

Mardi, l'attention des autorités s'est tournée vers l'agglomération de Dunkerque, où la situation est encore plus tendue. Le Premier ministre, qui a constaté la "forte dégradation des indicateurs sanitaires ces dernières heures, "demande à ce que le travail de concertation locale des élus et des autorités publiques du territoire permette de définir la réponse la mieux adaptée à la situation", a indiqué Matignon.

Lundi, le maire de Dunkerque avait demandé un entretien avec Jean Castex pour "examiner en urgence" la situation dans sa ville, où l'épidémie de Covid-19 flambe avec un taux d'incidence à 901 cas pour 100.000 habitants dans l'agglomération. Toutefois, il a également demandé, mardi, au gouvernement une "dernière chance" avant un confinement local, promettant une "immense campagne de prévention" pour imposer le "zéro rassemblement".