La vidéo a rapidement fait le tour des réseaux sociaux.
En déplacement dans la Drôme à la rencontre de professionnels de la restauration, Emmanuel Macron a été giflé par un homme mardi 8 juin à la mi-journée. L'entourage du chef de l'Etat a confirmé auprès de l'AFP l'authenticité des ces images.
Deux personnes ont été interpellées après cet incident. "L'homme qui a tenté de gifler le président et un autre individu sont actuellement entendus par la brigade de gendarmerie de Tain-L'Hermitage", indique la préfecture sans donner d'autres informations concernant leur identité. "Vers 13H15, le président était remonté dans sa voiture après avoir visité un lycée et il est ressorti car des badauds l'appelaient. Il est allé à leur rencontre et c'est là que l'incident s'est produit", a encore précisé la préfecture.
Sur l'extrait diffusé sur Twitter, on peut voir le président de la République s'approcher d'un groupe de personnes massées derrière des barrières, puis échanger brièvement avec un homme. Saisissant l'avant-bras du président, l'individu semble lui porter ensuite un coup sur la joue, l'entourage d'Emmanuel Macron évoquant une "tentative de gifle".
"Montjoie Saint-Denis, à bas la Macronie", a crié l'individu juste avant la gifle, un cri de guerre royaliste.
Le chef de l'Etat a ensuite poursuivi sa visite, a indiqué l'Elysée.
"Sursaut républicain"
Après cet incident, le Premier ministre Jean Castex en a appelé devant les députés "à un sursaut républicain".
"La politique ça ne peut en aucun cas être la violence, l'agression verbale, et encore moins l'agression physique. J'en appelle à un sursaut républicain, nous sommes tous concernés, il en va des fondements de notre démocratie", a déclaré le chef du gouvernement lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
De nombreux élus ont également réagi à cette vidéo. "Il est inadmissible de s'attaquer à des responsables politiques mais plus encore au président de la République parce qu'il est le président de la République", a déploré la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen,en déplacement à Laxou (Meurthe-et-Moselle). "On peut le combattre politiquement mais on ne peut pas se permettre d'avoir à son égard le moindre geste, la moindre violence", a-t-elle insisté.
"Si le débat démocratique peut être âpre, il ne saurait en aucun cas tolérer la violence physique", a-t-elle également écrit sur Twitter.
Pour le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, "aucun désaccord politique ne justifiera jamais la violence".
"Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l'action ? je suis solidaire du Président", a de son côté commenté le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, au coeur de la polémique après ses propos liant attentats et élection présidentielle.
"Agresser le Président de la République c'est porter un coup insupportable et intolérable à nos institutions. Face à ce geste inqualifiable, toute la Nation doit être solidaire du chef de l'Etat. J'adresse dans ces circonstances tout mon soutien à Emmanuel Macron", a tweeté François Hollande.