Après une première journée de mobilisation particulièrement suivie la semaine dernière, le mouvement de grève des enseignants n'a pas mobilisé ce jeudi 20 janvier pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire dans les établissements scolaires. Le taux de grévistes des enseignants s'élevait à 1,15% dans le premier degré et 2,18% dans le second degré, selon les chiffres diffusés à la mi-journée par le ministère de l'Éducation nationale.
Une manifestation est prévue à Paris à partir de 14 heures. Pour Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, "le but n'était pas cette fois d'appeler les enseignants à faire grève car à une semaine d'intervalle c'est compliqué. L'idée aujourd'hui est de maintenir la pression avec des mobilisations localement, avant un nouvel appel à la grève le 27 janvier", dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle pour les salaires et l'emploi, a-t-elle expliqué à l'AFP.
Jeudi dernier, les taux de grévistes étaient beaucoup plus élevés, avec plus de 38% dans le premier degré et près de 24% dans le second, selon des chiffres du ministère de l'Éducation, la FSU, annonçant des chiffres bien plus élevés (respectivement 75% et 62%). Près de 78.000 personnes avaient défilé en France, dont 8.200 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.
Le mouvement de la semaine dernière visait lui aussi à protester contre la valse des protocoles sanitaires dans les établissements scolaires. Il avait rassemblé tous les syndicats de l'éducation, dont plusieurs (FSU, CGT Educ'action, FO et SUD Education, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d'élèves, et les mouvements lycéens FIDL, MNL et La Voix lycéenne) avaient appelé à "poursuivre la mobilisation", en s'engageant "dans une nouvelle journée d'action jeudi, y compris par la grève".
Les syndicats avaient été reçus par le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, mais avaient jugé les annonces du gouvernement - "cinq millions de masques FFP2" pour les enseignants et plus de remplaçants pour les professeurs absents - "pas suffisantes". "Messieurs Castex et Blanquer ne répondent pas aux revendications, et même s'ils ont été ébranlés par la manifestation, ils n'ont pas pris la mesure du chaos qui règne dans les écoles et qui se poursuit", soulignait auprès de l'AFP Christophe Lalande de FO.