"Il s'agit de répression syndicale", proteste la Société des transports en commun de l'agglomération stéphanoise (STAS), en expliquant que la direction "cherche à se débarrasser de deux fortes têtes en s'appuyant sur des propos mal interprétés." L'organisation syndicale précise que les deux employés mis en cause appartiennent à la CGT.

D'après elle, ces quinquagénaires "avaient dû retirer leur visière à cause de la buée importante qui s'était formée sur leurs lunettes de vue".

"Lors du conseil de discipline qui s'est tenu vendredi dernier, deux des trois cadres qui y participaient ont demandé le licenciement de nos collègues", a déclaré Vincent Delorme, représentant CGT de l'entreprise. "Notre entreprise reconnaît que la buée pose problème, en comité social et économique nous en avons longuement discuté. Nous ne pouvons pas laisser faire", écrit la CGT STAS.

Cette dernière estime que "les conseils de discipline ne sont que des formalités, notre direction n'écoute pas les arguments de la défense".

La direction de la STAS considère, quant à elle, que "la procédure disciplinaire en cours pouvant conduire au licenciement de deux vérificateurs résulte d'une accumulation de faits sur plusieurs jours, constituant une obstination manifeste à refuser d'appliquer les mesures de sécurité". Le 9 mai, "un des agents mis en cause avait mis délibérément à la poubelle une vingtaine de guides de reprise d'activité élaboré avec les instances représentatives du personnel et le médecin du travail", selon Ludovic Jourdain, directeur général de la STAS. 

Deux jours plus tard, "les deux hommes avaient déjà refusé de porter leur visière lors d'une opération de distribution de masques aux usagers".