Invité du 20H de TF1 lundi 23 mars, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé un durcissement des règles du confinement pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Ces nouvelles règles s'appliqueront dès mardi.

" Sortir pour promener ses enfants ou pour faire du sport, ça doit être dans un rayon de 1km de chez soi au maximum, pour une heure et évidemment tout seul, et une fois par jour" a précisé le chef du gouvernement, qui intervenait en direct de Matignon, après une semaine de confinement national.

Edouard Philippe a également annoncé sa décision de "fermer les marchés ouverts".

"Mais il sera permis aux préfets sur avis des maires de déroger cette interdiction" lorsque le marché, comme c'est le cas dans certains villages ou certains quartiers, est le "seul" moyen d'avoir "accès à des produits frais". Les sorties pour motif médical vont également être restreintes. Seules demeureront autorisées celles qui concernent des soins urgents ou qui sont sur convocation du médecin. 

Ces nouvelles restrictions répondent à la demande de nombreux médecins qui réclamaient ces derniers jours des mesures plus strictes face à une épidémie qui se propage et a tué 860 personnes en France, 2.082 patients étant lundi soir en réanimation, selon le dernier bilan

Le Premier ministre a lancé un "appel solennel" aux Français à respecter "très très strictement les règles du confinement. "Nous voulons faire en sorte de freiner la circulation du virus et c'est ce qui explique toutes les décisions que nous avons prises", a-t-il expliqué. 

"Les effets du confinement ne pourront se faire sentir qu'avec le temps, il faut donc respecter très strictement ces mesures", a-t-il poursuivi. "Le temps du confinement pourra donc "durer encore quelques semaines", a indiqué le chef du gouvernement, sans davantage de détails. "Beaucoup de nos concitoyens aimeraient retrouver le temps d'avant, le temps normal, mais il n'est pas pour demain", a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement a également salué le travail des personnels soignants. "Nous leur devons à la fois de la reconnaissance et nous leur devons aussi les armes pour se battre", a-t-il affirmé. C'est pourquoi "nous nous organisons pour monter en puissance et pour être capables de faire face à cette vague" notamment "en multipliant le nombre de lits susceptibles de pouvoir accueillir des personnes en réanimation ou en soins intensifs", a-t-il indiqué.