Alors que l'épidémie de Covid-19 repart à la hausse en France, la question des tests est au coeur des débats. Leur nombre est aujourd'hui conséquent (1,2 million par semaine) mais les laboratoires sont embouteillés et les délais d'attente trop longs.

La situation pourrait-elle empirer ?  Depuis plusieurs semaines déjà, certains professionnels du secteur craignent une pénurie de réactifs, ces substances chimiques nécessaires pour analyser les prélèvements effectués par test PCR.

Le docteur Lionel Barrand, président du syndicat des jeunes biologistes médicaux a affirmé mercredi 16 septembre sur RMC que "plus de la moitié des laboratoires de France n'ont plus que quelques jours de réserve de réactifs". "Pour l'instant, on arrive à tenir mais certains laboratoires en rupture n'arrivent pas à rendre de résultats rapidement en l'absence de réactifs. Les autres laboratoires autour, à qui ils auraient pu envoyer les examens, ne le font pas parce qu'ils sont eux-mêmes en pénurie et sont débordés. Dans certaines régions on a des délais de résultats de tests très élevés", a déploré le professionnel.

Interrogée par BFMTVl'équipe du ministre de la Santé Olivier Véran assure qu'il n'y a rien à craindre. "Les fabricants de réactifs sont en capacité de fournir nationalement le double de tests par rapport à la demande actuelle", explique l'entourage du ministre. "Le nombre de tests réalisés par semaine reste très important et ne faiblit pas", poursuit le ministère, qui affirme que "les laboratoires d'analyse et de biologie médicale (LABM) privés et publics sont en capacité de réaliser plus de 1,6 million de tests par semaine". "Cette capacité est en constante augmentation grâce aux investissements réalisés et à venir", promet-il.

Le ministère reconnaît néanmoins que "des tensions localisées existent", mais "sur un faible nombre de fabricants". Et lorsqu'elles sont relayées, les ARS "établissent des liens avec les fournisseurs et (le ministère) pour prioriser et trouver des solutions", assure-t-il. "Lorsque des tensions existent, elles sont dues à une forte dépendance à un fabricant en forte tension alors que la majorité des laboratoires ont diversifié leurs fournisseurs. Elles sont très souvent temporaires et s'expliquent soit par un manque d'anticipation dans les commandes passées par les laboratoires soit par des retards de livraisons", insiste le ministère auprès de BFMTV.