"Stan le robot gare les voitures à votre place": l'aéroport Saint-Exupéry de Lyon a mis en place un nouveau système de stationnement entièrement automatisé, une première mondiale pour les parkings en extérieur.

En test depuis juin dernier, quatre robots-voituriers sont désormais pleinement opérationnels sur un parking de l'aéroport lyonnais pouvant accueillir jusqu'à 500 véhicules, ont annoncé jeudi les responsables de l'aéroport exploité par Vinci.

"Nous avons pensé l'expérience pour qu'elle soit la plus simple et la plus agréable pour ses utilisateurs", a exposé devant la presse Clément Boussard, fondateur de Stanley Robotics, une start-up parisienne qui avait déjà testé en 2017 un système similaire en intérieur à Roissy-Charles-de-Gaulle.

Sur des bornes à l'entrée de boxes construits devant le parking P5 - réservé au stationnement longue durée - les clients ayant préalablement réservé sur internet saisissent un code, garent leur véhicule et le ferment tout en gardant leurs clés.

Les robots électriques, qui ressemblent à des chariots élévateurs pouvant soulever plus de trois tonnes, entrent alors en scène de l'autre côté, dans une zone leur étant exclusivement réservée.

Leurs capteurs évaluent la taille et le poids du véhicule, en soulèvent les roues par le dessous et vont le garer en obéissant à un système d'intelligence artificielle qui optimise le stationnement pour limiter les mouvements malgré le nombre important de voitures collées les unes aux autres.

"On a aujourd'hui quatre files de voitures, mais on peut aller jusqu'à huit ou 10 sans jamais avoir à déplacer une voiture pour en bouger une autre", explique M. Boussard, estimant que ce système, où l'intervention de l'homme est réduite au minimum, permet jusqu'à 50% de gain de place en réduisant les allées de circulation.

"Le système permet aux passagers de déposer leur voiture en 4 minutes et de la récupérer en une minute" puisque leur véhicule aura été placé dans le box avant même leur arrivée, avance Tanguy Bertolus, président du directoire d'Aéroports de Lyon, vantant également "l'impact environnemental maîtrisé" grâce à cette expérimentation.

"C'est une première mondiale qui vise à être diffusée sur d'autres des 46 aéroports de Vinci dans le monde, d'ailleurs Stanley Robotics a déjà signé un accord avec l'aéroport de Gatwick à Londres", a-t-il ajouté, précisant souhaiter "à terme avoir entre 6.000 et 7.000 places gérées par les robots dans les années qui viennent".

Pour l'aéroport de Lyon, l'investissement représente "plusieurs millions d'euros" sur 3 ans.

Les clients désirant accéder au service doivent débourser deux euros de plus par rapport au prix habituel du parking, quelle que soit la durée du stationnement.