"Je dénonce publiquement la grande dissolution de la droite dans le macronisme à l'œuvre", affirme le député des Alpes-Maritimes qui présente une soixantaine de candidats aux législatives sous l'étiquette "Les Républicains à droite" et dont le rapprochement avec le RN a été contesté par la direction de LR.
"Les chiffres viennent de tomber : il y aura près de 70 circonscriptions sans candidats de la majorité macroniste, dont la moitié pour les députés LR sortants qui ne m'ont pas suivi", explique-t-il, interprétant cette absence de rival comme la preuve qu'une "alliance cachée (qui) a été construite".
M. Ciotti, qui se représente dans sa circonscription, assure "n'avoir trahi personne" avec son alliance avec le RN, présentant sa démarche comme "tellement plus gaullienne que le statu quo et le confort de rentes électorales réduites à néant" des LR qui n'ont pas choisi de le suivre.
"Ne pas s'arrimer au bloc national aurait tout simplement abouti à notre effacement absolu", assure-t-il, convaincu d'obtenir "un groupe parlementaire puissant (pour) jeter les bases de la reconstruction d'un vrai parti de droite".
Exclu de LR à deux reprises la semaine dernière, M. Ciotti a obtenu vendredi "la suspension des effets des deux décisions" par le tribunal judiciaire de Paris.
Dans un entretien mercredi à Nice Matin, la présidente de la commission nationale d'investiture de LR, la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, a expliqué que le parti avait recueilli "les signatures de plus de 700 membres du conseil national de LR" pour demander à M. Ciotti de convoquer un troisième bureau politique "avec son éviction de la présidence" à l'ordre du jour.
Citant l'article 24.3 des statuts de LR, le président disposerait de 8 jours pour le convoquer. "Le 30 juin, Ciotti ne sera plus à la tête de notre parti", a-t-elle assuré.
Interrogé par Le Figaro, le député a répondu que "l'enjeu n'est plus là. Mon sujet est de me battre pour avoir une majorité en France", a-t-il ajouté.