Symbole du second quinquennat d'Emmanuel Macron, cette réforme votée au forceps l'an dernier "sera abrogée à l'automne, après consultation des partenaires sociaux et économiques" si le RN l'emporte aux élections des 30 juin et 7 juillet, a déclaré M. Tanguy sur BFMTV.
Pour justifier ce délai de quelques mois, le député sortant de la Somme a affirmé qu'"aucun gouvernement ne peut arriver en place en plein pendant les JO et abroger une réforme en mettant la pagaille dans l'administration".
Une manière de donner un calendrier, après la temporisation de son chef de file Jordan Bardella qui avait jugé ce sujet "important", mais pas "prioritaire". Tout en se distinguant de la gauche unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire, qui promet d'abroger la réforme Macron dès l'été.
"Plus on va vite, plus c'est facile, parce qu'elle a à peine commencé à être appliquée", a justifié le député LFI sortant Eric Coquerel sur la même chaine. Chiffrant le coût du retour aux 62 ans à environ "20 milliards d'euros en 2032", il a estimé possible de financer cette somme en augmentant les cotisations sociales.
Revenir à un âge légal de 60 ans coûterait "à peu près le double" soit "en gros 50 milliards", ce qui se ferait "progressivement" et "aussitôt que les conditions macroéconomiques le permettront", a-t-il ajouté.
Le RN défend pour sa part "la réforme qui avait été proposée par Marine Le Pen, à savoir que les personnes qui ont commencé à travailler tôt, avant 20 ans, sous réserve d'un certain nombre de trimestres évidemment, pourront partir avant 60 ans", a précisé M. Tanguy.
Ceux qui ont commencé leur carrière après 20 ans pourront eux partir en retraite "entre 60 et 62 ans selon les annuités réalisées", mais "si vous n'avez pas cotisé suffisamment ce sera toujours 65 ans", a-t-il ajouté, avançant pour cette réforme un coût de 9 milliards d'euros.