"Très heureuse d'être aux côtés de Stanislas Rigault comme suppléante dans la 2ème circo de Vaucluse." Après avoir renoncé à être candidate du fait de sa grossesse - elle doit accoucher de son deuxième enfant entre les deux tours des législatives, les 12 et 19 juin - Marion Maréchal, ancienne députée FN ralliée à Eric Zemmour, a annoncé mercredi qu'elle sera finalement candidate suppléante aux législatives de Stanislas Rigault, responsable des jeunes à Reconquête !, qui se présente dans la 2e circonscription du Vaucluse.

Sa tante, la cheffe du RN Marine Le Pen, a sévèrement jugé cette décision sur le plateau de BFMTV ce jeudi 19 mai. "Quand on est à son niveau, quand on a un parcours qui est le sien, on est candidate ou on ne l'est pas. Je trouve que ce n'est pas à son niveau d'être suppléante d'un jeune", a-t-elle estimé.

Marion Maréchal a été députée RN du Vaucluse (dans la 3e circonscription) entre 2012 et 2017. Elle a passé cette semaine la main de la direction de son école de sciences politiques à Lyon, l'Issep, où elle va cependant continuer à s'occuper du pôle réseau professionnel.

La leader du RN a également eu un mot à l'égard de la nouvelle Première ministre, Elisabeth Borne. "Ce qui m'intéresse, c'est qu'elle va porter la retraite à 65 ans que je trouve être une injustice et une brutalité totale à l'égard des Français. Ce qui m'intéresse, ce sont les réalisations qui vont être celles d'Elisabeth Borne et je pense que ça va être un véritable saccage social", a estimé Marine Le Pen.

"J'ai vu ce qu'elle a fait pour la réforme de l'indemnisation du chômage, il faut avoir zéro empathie pour être capable de mettre en place une réforme qui touche particulièrement les chômeurs qui ont des indemnités minimes, il faut être froide et brutale pour porter ça", a continué l'ex-candidate à la présidentielle.
 
"Je la juge sur ce qu'elle a fait" et cela "prédispose cinq ans qui vont être terriblement difficiles", a continué Marine Le Pen, avant d'appeler à aller voter aux législatives pour ne pas donner "les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron".

Présidente du groupe parlementaire du RN ?

Mercredi, Marine Le Pen a annoncé qu'elle sera présidente du groupe parlementaire du RN, si le parti parvient à faire élire au moins 15 députés aux élections législatives, lors d'un déplacement à Saint-Dizier (Haute-Marne). "Oui je serai présidente du groupe, bien entendu", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, après un bref bain de foule au milieu d'une centaine de ses partisans venus l'accueillir.

Sous les applaudissements, la candidate d'extrême-droite a pris quelques selfies avec des sympathisants de cette ville où elle a obtenu 54% des voix au second tour de la présidentielle. Venue soutenir les deux candidats du RN dans le département, Laurence Robert-Dehault et Christophe Bentz, elle a aussi vivement critiqué ses adversaires, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne en tête.