Le député LFI Alexis Corbière a dénoncé le procès selon lui "hors norme et historique" qui attend Jean-Luc Mélenchon et ses proches les 19 et 20 septembre, pour actes d'intimidation envers l'autorité judiciaire, rébellion et provocation.

A la fin de la conférence de presse de rentrée du groupe LFI, le député s'est exprimé spontanément une quinzaine de minutes, achevant son intervention sur le ton d'un meeting, au sujet ce qu'il considère comme "un événement considérable au tribunal de Bobigny".

"C'est clair, nous serons présents, nous ne ferons pas jouer notre immunité parlementaire. Nous nous rendrons sur place, tous sans exception y compris bien entendu au premier rang Jean-Luc Mélenchon pour obtenir une relaxe, tout simplement", a ajouté le député.

Selon lui, un "choix d'images a été fait" et "les images qui vont être montrées au tribunal sont actuellement sous scellés, les avocats n'y ont pas accès. Il y a des petits détails comme ça - on pourrait continuer les exemples - (qui montrent qu') il y a un procès hors norme".

Pour Alexis Corbière, ce procès sert à "régler des problèmes politiques en utilisant de manière abusive la justice. Le parquet n'est pas indépendant. (...) Dans cette affaire celui qui nous convoque à Bobigny, c'est un procureur, pas un juge d'instruction". 

Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches, dont les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud, et l'eurodéputé Manuel Bompard, comparaîtront pour les accrochages ayant émaillé les perquisitions à son domicile et au siège du mouvement en octobre dernier.

Dimanche, Jean-Luc Mélenchon a signé une tribune commune avec des personnalités comme l'ex-président brésilien Lula et le Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Perez Esquivel pour demander que cesse "le temps des procès politiques".

La ministre de la Justice Nicole Belloubet s'est dite "assez stupéfaite de l'amalgame insupportable et inacceptable" que ferait ce texte entre la situation en France et celle de pays comme "la Russie et le Cambodge".