"Vivre sa vocation c'est bien, en vivre c'est mieux, et c'est même indispensable". A la sortie du Conseil des ministres, Olivier Véran a estimé mercredi 20 mai que le gouvernement n'avait pas été "assez vite" et "assez fort" dans la réforme des hôpitaux ces dernières années, promettant des mesures d'"ampleur" pour les soignants dans le cadre du "Ségur de la santé".
Dans une longue allocution, il a évoqué la nécessité de "prendre mieux soin de ceux qui prennent soin de nous", alors que l'épidémie de Covid-19 recule progressivement en France.
"C'est dans la durée que la Nation doit saluer cet engagement" des soignants, a commenté le ministre, qui a déploré les "logiques comptables" dans le système de santé, qui ont pu "décourager, blesser, lasser". "Ce n'est plus à eux de changer, c'est à nous", a t-il lancé aux sujets des soignants, et de la responsabilité des décideurs politiques. "Notre système de santé va vivre un renouveau", a t-il encore ajouté. Au coeur des revendications, la question de la rémunération sera traitée, dans l'objectif de "mieux valoriser toutes les carrières, tous les métiers". "Cela passera par une hausse des salaires en hôpital et en Ehpad", fait valoir le ministre, qui affiche son ambition de "bousculer les corporatismes".
Promettant des "engagements forts", Olivier Véran a en outre évoqué la mauvaise répartition des dépenses dans le système français. "Nous sommes l'un des derniers pays de l'OCDE en matière de salaires des soignants, mais le premier pays en matière de dépenses", a t-il constaté, estimant que "nous dépensons beaucoup avec des résultats perfectibles". Ces promesses seront traitées dans le cadre d'une concertation dont les résultats seront connus "à la mi-juillet".