Quand la journaliste des "4 vérités" lui demande si le ministre de la Santé Olivier Véran ment, elle répond "Oui, il ment". Ségolène Royal estime que ce dernier, ainsi que le Premier ministre Jean Castex, "avouent presque eux-mêmes qu'ils mentent en disant tout va bien". 

"Ils mentent sur l'explication de la désorganisation", précise celle qui envisage d'être à nouveau candidate à la présidentielle en 2022.

"Il vaudrait mieux un gouvernement qui dise : 'Sur les masques on s'est trompé, sur les tests on s'est trompé, aujourd'hui sur les vaccins on n'a pas fait ce qu'il fallait'. C'est très insécurisant de constater que les choses sont mal gérées", dénonce-t-elle. 

Accusations contre Sanofi

Pour celle qui fut ambassadrice chargée des pôles par Emmanuel Macron, "la vraie question qui se pose" c'est : 'Est-il vrai ou non que le gouvernement français a renoncé à acheter 500 millions de doses pour avantager Sanofi ?". "Se sont-ils faits avoir par un mensonge de Sanofi ? Ou ont-ils volontairement ralenti la commande pensant pouvoir avantager une industrie française ?", interroge-t-elle. Le laboratoire français, qui a pris du retard dans la fabrication de son vaccin contre le Covid-19, a confirmé cette semaine la suppression de 1.000 postes en France. 

Ségolène Royal juge par ailleurs "incompréhensible" que les stations de ski restent fermées, "par rapport aux transports en commun, par exemple, puisqu'on est en plein air". "Je souhaite que les stations de ski aillent devant le Conseil d'Etat pour faire changer cette décision parce qu'il ne faudrait pas que dans une accumulation de privations de libertés (...), on tombe dans des excès qui simplement sont là pour justifier la désorganisation des décisions", tance-t-elle. 

Enfin, celle qui proposait il y a quelques jours de vacciner en priorité les jeunes, estime que l'armée devrait organiser la campagne de vaccination. "Qui est compétent en logistique dans notre pays ? C'est l'armée, à condition que les vaccins soient là (...) Déployons l'armée pour assurer la logistique", conclut Ségolène Royal.