Bruno Le Maire avait déjà annoncé la volonté du gouvernement de réduire les dépenses publiques de 10 milliards. Mercredi 6 mars, après avoir expliqué que le déficit public allait “significativement” dépasser les 4,9%” fixés en 2023, il a insisté sur la nécessité de faire des économies. Dans une interview accordée au Monde, il précise qu’il ne s’agit pas d’“un coup de rabot, mais [d’]un frein d'urgence”. Dans son viseur, figure “un budget à l'équilibre en 2032”.
“Nous faisons un seul choix : le rétablissement des finances publiques. Il doit nous amener sous les 3 % de déficit public en 2027”, précise Bruno Le Maire. Et d’ajouter : “Réduire les seules dépenses de l’Etat à hauteur de 10 milliards d’euros est une première étape. Nous le faisons sans remettre en cause les grandes politiques publiques défendues par le président de la République : l’environnement, l’éducation, la santé, le travail voient leurs budgets augmenter depuis 2017.”
"On va s’en remettre”
“Refroidir la machine” est selon lui le moyen de faire face aux conséquences du nouvel environnement géopolitique”(il est seul) sur la croissance et à la diminution des recettes fiscales. “Quand on gagne moins, on dépense moins”, a-t-il répété. Le ministre a également assuré que la stratégie choisie “est très loin de l’austérité”. Il précise encore : “On est à 58 % de dépenses publiques dans le PIB ! Il y a 496 milliards d’euros de dépenses de l’Etat par an, nous faisons une économie de 10 milliards : on va s’en remettre.”