Lucas Pouille, qui prépare son deuxième tour des qualifications à l'US Open, ne compte pas avaler si facilement la nouvelle du double contrôle positif de Jannik Sinner au clostébol durant le Masters 1000 d'Indian Wells au mois de mars... et surtout du blanchiment de l'Italien, toute cette affaire venant d'être révélée. Le Français y va franco : "Faut peut-être arrêter de nous prendre pour des cons, non ?" Denis Shapovalov s'est également plaint : "Je ne peux pas imaginer ce que doivent ressentir les autres joueurs qui ont été bannis à cause de substances contaminées. Les règles ne sont pas les mêmes pour tous."

Kyrgios : "Une crème de massage... Oui, c'est bien"

Le même Lucas Pouille, qui reste le dernier demi-finaliste français d'un tournoi du Grand Chelem (à l'Open d'Australie 2019), insiste en réponse au message de son collègue canadien : "Qu'en est-il des joueurs qui ont été bannis pour trois absences seulement et n'ont jamais été contrôlés positifs ?" On peut aussi songer à Simona Halep, l'ancienne n°1 mondiale finalement suspendue neuf mois pour un cas similaire, mais après avoir pourtant été écartée un an et demi... L'intéressé se défend et évoque "une période très difficile et profondément triste", dont il veut désormais "tourner la page" : "Je vais continuer à faire mon possible pour respecter au mieux le programme antidopage de l'ITIA, je suis entouré d'un staff très attentif et méticuleux."

Pour rappel, l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis a estimé que le joueur était de bonne foi lorsqu'il a expliqué que c'était son masseur qui s'était lui-même administré la substance en question afin de soigner son doigt, c'est pourquoi elle aurait fini par atteindre le corps de Jannik Sinner... Nick Kyrgios, jamais le dernier à garder sa langue dans sa poche, affiche lui aussi une nouvelle fois sa liberté de ton : "Que ce soit accidentel ou planifié, c'est ridicule. Quand on est testé deux fois à un stéroïde interdit, on doit être suspendu deux ans. La performance est améliorée. Une crème de massage... Oui, c'est bien." Et la liste des plaignants dans le microcosme du tennis continue de s'allonger.