21 mars 2016
Depuis son lancement, le réseau social est devenu un outil indispensable pour les journalistes, activistes, célébrités et autres, mais il peine toujours à s’étendre au-delà de cette sphère de « twittos » dévoués. L’entreprise californienne a vu sa cote baisser à la Bourse, plusieurs de ses dirigeants quitter le navire, le nombre de ses employés réduit et, depuis sa naissance, elle n’a jamais été bénéficiaire.
En début d’année, le réseau social a modifié en profondeur son équipe dirigeante. Le cofondateur Jack Dorsey, poussé dehors en 2008, est revenu prendre le poste de directeur exécutif. Le jeune entrepreneur de 39 ans estime que, parmi les priorités de Twitter pour cette année, il va notamment lui falloir devenir plus intuitif et progresser sur les vidéos en direct.
Le réseau a aussi effectué quelques modifications le mois dernier pour mettre en haut de son fil les « meilleurs » tweets, malgré des protestations. La possibilité de rallonger les posts, pour le moment limités à 140 caractères, a également été ouvertement évoquée.
Certains analystes estiment que le réseau social va enfin prendre son envol grâce aux candidats à la présidentielle américaine qui utilisent Twitter pour être en contact direct avec les électeurs, en particulier le candidat républicain Donald Trump.
Aux Etats-Unis, quelque 17 % des adultes utilisent Twitter, dont près des deux tiers le considèrent comme une source d’informations, selon une étude de l’institut de recherche Pew parue l’an dernier.
Twitter est également un acteur non négligeable du secteur de la publicité en ligne, selon le cabinet eMarketer : sa part de marché est passée de 0,9 % à 1,2 % entre 2014 et 2015. Ses recettes publicitaires devraient bondir de 45 % cette année, pour atteindre 2,95 milliards de dollars, puis 3,98 milliards de dollars en 2017. Des totaux qui cependant le laisseront encore loin de Facebook, géant du secteur avec 17 milliards de dollars de recettes publicitaires en 2015, tandis qu’Instagram approche ce chiffre.