29 janvier 2016
Pour, dit-il, donner l'exemple, le fondateur d'un site de colocation propose de partager sa propre maison londonienne en laissant les internautes fixer le montant du loyer, en fonction de leurs revenus.
Rupert Hunt, fondateur du site SpareRoom.com, espère ainsi rendre plus flexible le marché de la location immobilière dans la capitale britannique, où les loyers peuvent atteindre des montants vertigineux.
"La demande a augmenté de manière considérable. En ce moment, il n'est pas rare de voir dix, douze personnes pour chaque chambre dans certaines parties de Londres", a expliqué M. Hunt à l'AFP.
L'entrepreneur a donc mis en location deux chambres de sa maison située à Spitalfields, un quartier branché de Londres. Cossu, le logement dispose notamment d'un cour et d'une pièce "disco", pour faire la fête.
Quant au loyer, Rupert Hunt a proposé aux internautes de le fixer. "Ce qui m'intéresse, c'est plus de trouver la bonne personne, dont j'apprécierai la présence et qui m'apportera quelque chose, que d'avoir le loyer le plus élevé", a-t-il dit.
Résultat: Hunt a été "submergé" par plus de "7.000 demandes".
Le logement devrait être, avec les transports, l'une des thématiques clés de la campagne pour l'élection du maire de Londres, qui aura lieu le 5 mai prochain.
Jeudi soir, les candidats à la succession du conservateur Boris Johnson se sont affrontés lors d'un débat à London School of Economics (LSE) devant un public notamment composé d'étudiants.
"Quand vous êtes dans une situation où un Londonien gagnant deux fois plus que le salaire moyen ne peut (...) pas acheter son logement, c'est que vous êtes dans une crise", a déclaré le candidat conservateur, Zac Goldsmith, député de la circonscription huppée de Richmond Park (sud-ouest de Londres) depuis 2010.
"L'engagement que j'ai pris, c'est que les nouveaux logements construits sur des terrains publics contrôlés par la mairie puissent revenir aux Londoniens", a-t-il dit.
Son adversaire Sadiq Khan, candidat du Labour, a plaidé de son côté pour "davantage de maisons abordables". "Il faut aussi mettre fin au scandale des promoteurs immobiliers qui vendent des logements londoniens à des investisseurs au Moyen-Orient, en Asie", a ajouté cet ancien avocat, député de Tooting, un quartier populaire de la capitale britannique.