26 novembre 2015
La famille Guillemot, fondatrice de Gameloft, a dépassé le seuil des 15% du capital de l'éditeur français de jeux vidéo sur mobile, et assure qu'elle agira "pour éviter une prise de contrôle rampante" du groupe, dont le géant des médias Vivendi est récemment devenu le premier actionnaire.
Le groupe familial Guillemot, qui regroupe l'ensemble des participations de la famille, "a déclaré avoir franchi en hausse, le 19 novembre, le seuil de 15% du capital de la société Gameloft et détenir (...) 15,24% du capital et 23,82% des droits de vote de cette société", a détaillé l'Autorité des marchés financiers dans un avis publié mercredi.
Cette montée au capital "résulte d'une acquisition d'actions Gameloft sur le marché", ajoute l'avis du gendarme boursier.
Lors d'une précédente déclaration, le 18 novembre, la famille Guillemot annonçait disposer de 13,82% du capital et 22,57% des droits de vote de l'entreprise.
Cette montée au capital de Gameloft par la famille fondatrice fait suite à l'offensive du groupe français de médias et contenus Vivendi qui a déclaré détenir 15,98% de Gameloft, ce qui en fait le premier actionnaire, même s'il reste derrière la famille Guillemot en termes de droits de vote.
Vivendi a fait son entrée début octobre au capital de Gameloft et Ubisoft, fondées et dirigées respectivement par les frères Michel et Yves Guillemot, et a affirmé le 26 octobre ne pas écarter une prise de contrôle. Une manœuvre qualifiée d'agression par le PDG d'Ubisoft Yves Guillemot, déterminé à préserver l'indépendance de son groupe.
Dans la déclaration transmise à l'AMF, la famille Guillemot affirme que ses membres "envisagent de poursuivre leurs achats en fonction des conditions de marché" et que, s'ils ne prévoient pas de prendre le contrôle de Gameloft, ils "ne s'interdisent pas de le faire".
En outre, les Guillemot assurent qu'ils "prendront les mesures nécessaires pour éviter une prise de contrôle rampante par des personnes qui pourraient remettre en cause la stratégie et la vocation mondiale de Gameloft au détriment de l'intérêt de la société et de tous ses actionnaires".