La plateforme de musique en ligne Tidal montre sa force de frappe lors d'un concert à New York

Le rappeur et homme d'affaires Jay-Z a montré la force de frappe de sa plateforme de musique en ligne Tidal en réunissant sous cette bannière pour un concert de charité un impressionnant groupe d'artistes, dont les français d'Indochine.

Concurrent des grandes plateformes de streaming Deezer, Spotify et plus récemment Apple, Tidal assure proposer aux artistes un modèle économique plus intéressant et des standards de qualité supérieurs.

Pour rattraper son retard sur ses grands rivaux, Jay-Z, Shawn Carter de son vrai nom, capitalise au maximum sur sa crédibilité d'artiste entrepreneur, qui a su manoeuvrer face aux géants de l'industrie musicale.

De la même manière qu'il avait convié un aréopage de poids lourds de la chanson lors du lancement de Tidal, fin mars, il a de nouveau frappé fort mardi en alignant Beyoncé, Usher et Nicki Minaj au Barclays Center de Brooklyn, pour un concert en faveur de l'association New World Foundation.

Plus surprenant, le groupe Indochine était de la partie. Le leader Nicola Sirkis a exprimé publiquement, il y a quelques semaines, son soutien à Tidal, qu'il considère comme un "contre-pouvoir".

Mardi, Indochine a été le tout premier à passer, alors que la salle se remplissait encore. "Juste trois minutes de musique française", a lancé Nicola Sirkis, avant d'entonner la chanson Alice et June.

La prestation très maîtrisée des Français, auteurs de deux titres dont une reprise des Talking Heads, a été accueillie avec politesse mais sans enthousiasme, par un public visiblement venu pour autre chose. Le groupe français, qui jouait pour la première fois aux Etats-Unis, a prévu d'y revenir en 2016 pour une tournée des clubs.

Indochine n'a pas été le seul à chercher un public qui a eu du mal à se chauffer, perturbé par ce ballet ininterrompu d'artistes venus interpréter un titre, voire deux au plus.

Lors d'une séquence sans doute inédite, la scène de la salle dessinée par l'architecte Frank Gehry a vu défiler, en quelques minutes, R'n'B, rock lourd, reggae, country, pop dansante et rap, le dernier l'emportant à l'applaudimètre.

La soirée a rappelé l'immense popularité du rap aux Etats-Unis, symbolisée par Jay-Z, qui a scandé quelques titres, mais aussi T.I, Fabolous, Lil Wayne, Meek Mill ou Rick Ross.

Mais c'est finalement l'épouse de Jay-Z, Beyoncé, qui a fait exploser la salle lorsqu'elle s'est lancée dans un duo façon duel avec Nicky Minaj.