09 septembre 2015
Le groupe informatique américain Microsoft a lancé une offensive pour imposer son nouveau système d'exploitation Windows 10 et sa tablette Surface dans les entreprises, où son rival Apple tente de faire une percée.
Microsoft va notamment s'appuyer sur les équipes de ventes d'une série de grands noms du secteur grâce à une série de partenariats.
Le tout premier a été conclu avec le groupe Dell, qui va commercialiser la Surface et ses accessoires en entreprises en y ajoutant des fonctions de support technique, à côté de ses propres tablettes et appareils deux-en-un sous Windows 10. Dell commencera par les Etats-Unis et le Canada début octobre, puis l'accord s'étendra aux 28 autres marchés où la Surface est vendue début 2016, détaillent les deux groupes dans un communiqué commun.
"Ce partenariat rendra plus facile pour les entreprises de déployer la Surface à grande échelle", font valoir Microsoft et Dell.
Dans un message sur son blog officiel dédié à Windows, Microsoft évoque aussi des partenariats supplémentaires à venir avec d'autres groupes, dont HP et Accenture.
"Avec 75 millions d'appareils utilisant déjà Windows 10, c'est le bon moment pour que les entreprises envisagent Windows 10", estime Microsoft.
Windows 10, sorti officiellement dans 190 pays le 29 juillet, ambitionne de réparer les erreurs de la version précédente du système d'exploitation, Windows 8, qui était censé marquer le virage de Microsoft vers le mobile, mais a été boudé par les consommateurs et les entreprises.
Avec l'opération séduction annoncée auprès de ces dernières, Microsoft semble aussi vouloir contrer son rival Apple.
La marque à la pomme, dont l'iPhone et l'iPad sont surtout populaires auprès du grand public, cherche de plus en plus à imposer ses produits aussi dans les entreprises. Il avait conclu l'été dernier un partenariat à cet effet avec le groupe informatique IBM, et vient plus récemment d'en annoncer un autre avec l'équipementier en télécoms Cisco.
Selon les spéculations entourant une présentation de produits organisée mercredi par Apple, il pourrait aussi dévoiler un iPad Pro destiné spécifiquement aux entreprises, avec un format plus grand que les tablettes de sa gamme actuelle et d'éventuels accessoires comme un clavier et un stylet.
Ces options existent déjà sur la Surface, et sont un des arguments avec lesquels Microsoft tente de vendre le produit aux entreprises, en vantant sa capacité à remplacer un ordinateur portable et à réaliser des tâches productives.
Acquisition dans la cyber-sécurité
L'amélioration de la productivité, en particulier en milieu professionnel et dans le cadre de services informatiques dématérialisés en ligne (cloud) ou utilisés depuis un appareil mobile, est l'une des stratégies affichées par Microsoft ces derniers mois pour justifier une série d'acquisitions.
Il en a annoncé une supplémentaire mardi, celle de la société israélienne de cyber-sécurité Adallom. Les modalités financières de la transaction ne sont pas divulguées, mais le site spécialisé TechCrunch évoque un montant de 250 millions de dollars.
Microsoft dit vouloir intégrer les technologies d'Adallom dans l'abonnement qu'il propose pour utiliser en ligne ses logiciels de bureautique (Office 365) ainsi que dans ses produits dédiés à la mobilité en entreprise.
Microsoft avait déjà mis la main sur l'application de gestion d'agenda Sunrise, sur celle de gestion de courriels Acompli, sur celle de gestion de tâches Wunderlist ou encore sur celle de la startup LiveLoop pour partager en ligne de présentations PowerPoint et de documents PDF.