Près de la moitié des utilisateurs de services de rencontres victimes de spam ou de fraudes

Près de la moitié des utilisateurs français de services de rencontres en ligne ont été victimes de courriers indésirables et de fraudes, selon une étude de l'éditeur d'antivirus Symantec, qui porte sur trois pays.

Les Français et les Britanniques utilisent à 56% les services de rencontres en ligne, plus que les Allemands (46%). Ces derniers ont cependant été davantage victimes de spams et de fraudes en utilisant ces services (58%, contre 46% des utilisateurs français et 41% des utilisateurs britanniques), selon l'étude.

Parmi ceux qui ont envoyé des images ou des vidéos osées, un tiers a été menacé de leur publication - le "revenge porn" -, et pour plus d'un sur dix, ce genre d'images a effectivement été publié par quelqu'un d'autre sans leur consentement. Parmi les utilisateurs français, la proportion est de respectivement 29% et 9%.

En outre, 34% des utilisateurs français se sont vu demander de l'argent à un moment ou un autre, selon cette étude réalisée par le cabinet indépendant Reputation Leaders pour Norton by Symantec, auprès d'un échantillon représentatif de 3.038 usagers de 18 à 34 ans possédant un appareil mobile connecté à internet, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni du 17 au 25 août 2015.

L'étude montre que plus de la moitié (56%) des 18-34 ans français ont déjà utilisé un service de rencontres en ligne. Ils y passent en moyenne 18 jours par an.

Un tiers (33%) des utilisateurs français mentent sur leur poids et 31% sur leur personnalité et leurs centres d'intérêt. Près d'un quart des répondants mentent sur leur situation maritale et 42% ont fait la rencontre en ligne de quelqu'un qui se présentait comme célibataire alors qu'il était engagé dans une relation.

"Tout ce qui est publié en ligne est visible par tout un chacun. Il importe donc d'être prudent quant aux informations identifiables que vous utilisez dans votre profil de rencontres", souligne Symantec dans un communiqué, appelant notamment à vérifier l'identité de son interlocuteur et à ne pas cliquer sur des liens proposés par de nouveaux contacts.

"Un grand nombre de faux profils sont gérés par des programmes appelés +bots+, qui sont conçus pour vous inciter à cliquer sur un lien débouchant sur des sites porno, des sites de webcams, des logiciels malveillants ou des fraudes, dont le seul but est de récupérer vos informations de carte de crédit", met en garde l'éditeur américain.