Ils envoient des SMS en pleine nuit ou se réveillent pour jouer à des jeux vidéo. Résultat : un tiers des ados sont en manque de sommeil. Comment réagir ?
Plus de 15 % des collégiens envoient des textos en pleine nuit, 11 % se connectent sur les réseaux sociaux alors qu’ils devraient dormir et 6 % se réveillent pour jouer à des jeux vidéo.
Conséquence : 30 % ont du mal à se lever le matin. Il leur manquerait environ deux heures de sommeil par rapport aux vacances ou aux jours de repos.
Quels sont les effets d’un manque de sommeil chez les adolescents ?
La privation de sommeil en semaine a des effets immédiats sur la forme de l’adolescent et sur ses capacités de concentration, d’attention et de mémoire. Cela aura des conséquences sur ses apprentissages.
Si la situation perdure, il risque d’avoir de moins bons résultats en classe. Il faut savoir, par ailleurs, qu’une privation régulière de sommeil modifie le métabolisme d’absorption des aliments, ce qui favorise la prise de poids.
Les parents ont-ils conscience que leur ado manque de sommeil ?
En général, non. Très souvent, le sommeil n’est pas perçu comme une activité à part entière. On le considère souvent comme un temps suspendu, dont la fonction est un peu mystérieuse. Peu de parents font le lien entre la fatigue de leur adolescent et le manque de sommeil ! Il faut faire passer le message que nous avons tous besoin d’un temps de sommeil incompressible.
Le soir, il faut s’accorder une sorte de couvre-feu pour pouvoir s’endormir. Pour cela, il faut respecter une certaine régularité d’horaires. Les jeunes de 12-14 ans ont besoin de huit à dix heures de sommeil par jour, tandis que six à huit heures suffiront à un adulte. Les ados doivent donc se coucher plus tôt que leurs parents.
Que faire pour aider son ado à déconnecter le soir ? »
Certaines familles fonctionnent sur un mode autoritaire et supprimeront les téléphones portables et tablettes le soir. Mais on n’est pas obligé d’en passer par là.
Le plus important, c’est que les adultes fixent un cadre, une consigne et donnent, eux-mêmes, l’exemple. Au minimum, il faudrait que les téléphones soient mis en mode avion (pas d’alertes, pas de SMS, pas d’appels possibles) et, au mieux, ne restent pas dans la chambre le soir. Tant que l’on est branché sur son portable, sa tablette, devant la télé ou un jeu vidéo, le sommeil n’est plus possible.