Tencent, géant mondial des jeux vidéo, est un acteur incontournable de la tech en Chine grâce à son application WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social), présente sur la quasi-totalité des téléphones du pays.
Le fondateur de Tencent, Pony Ma, qui avait jugé "choquant" en 2022 le niveau de corruption dans son entreprise, avait promis des mesures, selon des propos rapportés alors par des médias d'Etat.
Au cours de l'année 2023, plus de 70 infractions au code de bonne conduite ont été relevées, a souligné Tencent.
"Plus de 120 personnes ont été congédiées" de l'entreprise et près d'une vingtaine a été signalée aux autorités, a précisé le groupe dans un communiqué publié vendredi.
Une partie des salariés accusés de corruption et licenciés appartenait à la branche PCG du groupe, chargée de la diffusion de contenus (informations, sports, films...).
D'autres travaillaient dans la branche services médicaux du groupe, dont Tencent est en Chine un des acteurs majeurs avec ses applications de télémédecine.
L'un des employés mis en cause par Tencent a été condamné à 4 ans de prison et 100.000 yuans (12.900 euros) d'amende, principalement pour "détournement de biens" de l'entreprise, d'après le communiqué.
Le groupe compte actuellement un peu plus de 100.000 employés.
Ces annonces interviennent après plusieurs années difficiles en Chine pour les géants du numérique.
Après une croissance fulgurante, le secteur a ainsi connu à partir de 2020 une brusque reprise en main des autorités pour davantage le réguler.
Ce tour de vis a fait perdre des milliards de dollars de capitalisation boursière et plombé les résultats des puissantes entreprises de l'internet. Tencent n'avait pas été épargné.
Des restrictions en Chine sur le temps de jeu en ligne pour les moins de 18 ans ont également été un coup dur pour la rentabilité du groupe.
Tencent cherche désormais davantage de débouchés à l'étranger, en particulier en Europe, où la firme se renforce à coups de prises de participation dans des studios emblématiques du jeu vidéo.