EDF a subi une perte historique de 5,3 milliards d'euros au premier semestre, a-t-il annoncé jeudi 28 juillet. "Les résultats du premier semestre traduisent les difficultés rencontrées en matière de production nucléaire en France et dans une moindre mesure hydroélectrique, ainsi que l’effet du bouclier tarifaire mis en place en France pour 2022", estime le PDG, Jean-Bernard Lévy, dans un communiqué.

Cette production historiquement faible est en effet la conséquence notamment de la mise à l'arrêt de 12 réacteurs sur 56 en France pour des problèmes de corrosion, et de 18 autres pour des opérations de maintenance programmées. Le gouvernement a par ailleurs obligé EDF à vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour protéger la facture des ménages.

"Ces événements imposent au groupe d'acheter de l'électricité dans un contexte de prix de marché élevés", a résumé l'énergéticien, détenu à 84% par l'État français, et dont le gouvernement a prévu la renationalisation à 100% dans les prochains mois.

Le chiffre d'affaires est en revanche en forte progression (+67,2%), à 66,262 milliards d'euros, soutenu par la forte hausse des prix de l'électricité et du gaz en Europe.

Le groupe a par ailleurs indiqué maintenir sa "prévision de production nucléaire sur l'année dans la fourchette de 280 à 300 TWh", une prévision "confortée" par la validation mercredi par l'Autorité de sûreté nucléaire de sa stratégie pour contrôler les problèmes de corrosion rencontrés dans son parc nucléaire.