Alors que l'hypothèse d'un troisième confinement est de plus en plus prégnante à l'approche des vacances d'hiver, le gouvernement a assuré lundi 25 janvier qu'il apporterait une "aide massive" aux acteurs publics et privés de la montagne pour compenser la fermeture des remontées mécaniques.

"Nous serons au rendez-vous" pour "garantir aux communes concernées" et aux exploitations de remontées mécaniques "des ressources minimales", a dit le ministre délégué chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, en déplacement à Saint-Étienne-en-Dévoluy, près de Gap, avec le secrétaire d'État chargé de la Ruralité, Joël Giraud. Les communes ayant des revenus liés au tourisme d'hiver "sont assurées de percevoir au minimum ce qu'elle percevaient en 2019 en taxes de séjour et taxes de remontées mécaniques", a expliqué Olivier Dussopt, précisant que les décrets de reconduction de cette disposition déjà prise en 2020 "sont en cours de signature" pour 2021.

"C'est extrêmement onéreux mais cela suffira pour maintenir tout le monde hors de l'eau", a complété Joël Giraud, ex-élu de la région. 

Le gouvernement a annoncé le 20 janvier qu'en raison des restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19, les remontées mécaniques ne pourraient pas rouvrir début février, ni probablement les semaines suivantes, au grand regret d'une filière qui emploie des centaines de milliers de personnes dans les vallées de montagne. 

"Ça ne veut pas dire que tout ira bien", a concédé Olivier Dussopt, "ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de dégâts" car "il reste toujours ce qu'on appelle des trous dans la raquette".

Marie-Paule Rogou, maire de Saint-Étienne-en-Devoluy, commune qui accueille la station de ski de SuperDévoluy, s'est inquiétée face au ministre d'une économie de montagne "aujourd'hui à l'agonie", particulièrement les commerces locaux. "Soyez assurée que nous faisons en sorte d'apporter un maximum de réponses", a répondu Olivier Dussopt. Une casse sociale d'ampleur est redoutée parmi les travailleurs saisonniers dont certains, non embauchés, ne bénéficient pas du chômage partiel. "Pour ceux qui n'ont aucune embauche, il y a le chômage classique mais (ce n'est) malheureusement pas assez", a reconnu Joël Giraud.