Juste avant le début de leur sommet, les Etats-Unis et leurs alliés du G7 ont annoncé vendredi 19 mai de nouvelles sanctions pour enrayer la capacité de la Russie à poursuivre sa guerre en Ukraine, visant le très lucratif commerce des diamants russes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu en personne au sommet du G7 qui se tient jusqu'à dimanche 21 mai au Japon, a appris vendredi l'AFP d'une source proche du dossier à Hiroshima. Cette source n'a pas précisé quand il arriverait, et a souligné qu'un changement de dernière minute n'était pas exclu. Le programme officiel du G7 prévoyait initialement son intervention dimanche par vidéoconférence.

Le chef d'Etat du pays en guerre contre la Russie vient de boucler une tournée dans plusieurs pays européens, s'assurant de l'appui de ses alliés avant le lancement de la contre-offensive militaire dans le Donbass. S'il a obtenu de nouvelles livraisons d'armes, il n’est pas parvenu à ce stade à convaincre la France ou l’Allemagne de lui fournir des avions de combat.

Juste avant le début de leur sommet à Hiroshima, les Etats-Unis et leurs alliés du G7 ont annoncé vendredi 19 mai de nouvelles sanctions pour enrayer la capacité de la Russie à poursuivre sa guerre en Ukraine.

Face à Moscou, le G7 devrait s'efforcer de perturber les fournitures militaires du pays, de combler les lacunes en matière de contournement des sanctions, de réduire encore sa dépendance à l'énergie russe et de s'engager à geler les avoirs de Moscou jusqu'à la fin de la guerre, a assuré un haut responsable du gouvernement américain de Joe Biden.

Washington a ouvert la marche vendredi en annonçant de nouvelles sanctions "significatives" contre la "machine de guerre russe". Elles doivent empêcher "environ 70 entités en Russie et dans d'autres pays de recevoir des biens exportés américains", a ajouté ce responsable.

D'autres membres du G7 - qui réunit Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada - ont suivi, Londres dévoilant peu après de nouvelles mesures ciblant le secteur minier russe, dont un embargo sur le commerce de diamants, qui rapporte chaque année plusieurs milliards de dollars à Moscou.

"Les diamants russes ne sont pas éternels"

Ces sanctions montrent que "le G7 reste uni face à la menace de la Russie et ferme dans son soutien à l'Ukraine", a déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak. "Les diamants russes ne sont pas éternels", a ironisé de son côté le président du Conseil européen Charles Michel, annonçant que l'Union européenne allait aussi en limiter le commerce.

Les Émirats arabes unis, l'Inde et la Belgique, qui est membre de l'UE, figurent parmi les principaux importateurs de diamants russes, et un responsable européen avait estimé jeudi 18 mai que l'adhésion de New Delhi serait cruciale. 

Les dirigeants du G7 pourront présenter leurs arguments directement au Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays entretient des liens militaires étroits avec la Russie, et qui a refusé de condamner l'invasion russe de l'Ukraine.

L'Inde fait partie des huit pays tiers dont les dirigeants ont été conviés à Hiroshima: un moyen pour le G7 de tenter de rallier certains Etats réticents à condamner Moscou et à s'opposer aux ambitions militaires croissantes de Pékin.