Au total, "sept employés ont été blessés", dont un se trouve dans un état grave, a-t-il poursuivi, évoquant des équipements "détruits", sans donner davantage de détails.
Un technicien a aussi été blessé quand son équipe, qui travaillait sur une ligne électrique de la région orientale de Donetsk, s'est retrouvée "sous le feu" russe, a ajouté cette même source.
Le ministère russe de la Défense a revendiqué jeudi une "frappe groupée" contre des infrastructures énergétiques ukrainiennes, assurant que "toutes" les cibles avaient été atteintes et qu'il s'agissait d'une "réponse" aux bombardements de sites russes similaires.
La Russie, en multipliant ce genre d'opérations, a détruit la moitié de la capacité énergétique de l'Ukraine, a affirmé M. Zelensky.
Le directeur général de DTEK, Maxime Timtchenko, a mis en garde contre le risque que l'Ukraine soit "confrontée à une grave crise cet hiver" si ses partenaires occidentaux ne se mobilisaient pas pour l'aider à reconstruire son réseau électrique, un projet qui requiert d'importants investissements.
Des frappes en Russie aussi
En Russie, plusieurs dépôts de pétrole ont pour leur part été la cible de drones ukrainiens dans la nuit de mercredi à jeudi, ainsi que la ville de Slaviansk-sur-Kouban, dans la région de Krasnodar (sud-ouest), où une femme a perdu la vie, d'après le gouverneur régional, Véniamine Kondratiev.
Un incendie s'est déclaré dans une raffinerie de pétrole de la république d'Adyguée (sud-ouest) "à la suite d'une attaque de drone", a annoncé le gouverneur Mourat Koumpilov.
Un réservoir a également pris feu jeudi matin dans une importante raffinerie de pétrole de Platonovka, dans la région de Tambov (centre), "probablement" à cause d'un drone, a reconnu le gouverneur Maxime Egorov.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) sont derrière les attaques contre les deux raffineries, a déclaré à l'AFP une source au sein du SBU.
Ces installations "traitaient et stockaient des matières premières et des produits finis qui étaient ensuite utilisés par l'armée russe", d'après cette source, qui a prédit davantage d'attaques de ce type à l'avenir.
La Russie continue quant à elle de bombarder les régions proches de la ligne de front, dans le sud et l'est de l'Ukraine, y faisant plusieurs morts et blessés, en particulier dans la région de Donetsk, où les combats sont très intenses.
Face à cette situation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi à monter des panneaux solaires et des unités de stockage d'énergie "dans chaque école et dans chaque hôpital, dès que possible". "Les administrations militaires régionales ont été chargées de superviser ces mesures au niveau local", a-t-il ajouté.
La nuit précédente, une centrale électrique et d'autres infrastructures avaient été endommagées par une importante attaque russe qui avait fait sept blessés parmi leurs employés, selon les autorités ukrainiennes.
Il s'agissait de la septième attaque "massive" contre de tels sites en trois mois, a déploré l'opérateur DTEK, ce qui a contraint à imposer de fréquentes coupures de courant.
Priorité à l'Ukraine
Dans ce contexte, Washington a "pris la décision difficile mais nécessaire" de désormais donner la priorité à l'Ukraine par rapport à d'autres alliés en matière de fourniture de missiles utilisés pour la défense antiaérienne.
Par conséquent, les exportations vers d'autres pays de missiles Patriot et NASAMS en particulier seront "retardées", a expliqué jeudi John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, affirmant que cette décision "n'affecterait pas Taïwan".
Ce responsable a précisé que cette primauté accordée à la reconstitution des stocks de l'Ukraine serait en vigueur pendant seize mois et qu'ensuite les livraisons ajournées reprendraient vers les autres pays.
Quelques heures plus tôt, la Roumanie avait promis à Kiev un système Patriot.
"Je suis profondément reconnaissant" au président américain Joe Biden, a réagi Volodymyr Zelensky, qui a également remercié Bucarest, répétant que "nous avons tant besoin (de ces armes) pour répondre aux attaques russes".
Dans le même temps, le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine, en visite au Vietnam, a averti que l'envoi direct d'armements par la Corée du Sud à l'Ukraine serait une "très grave erreur", menaçant Séoul de mesures de représailles en cas de décision en ce sens et confiant "ne pas écarter" la possibilité d'envoyer des armements à la Corée du Nord.
Des sites visés en Ukraine
"Les Russes ont attaqué l'une des centrales thermiques de DTEK", a déclaré jeudi dans un communiqué cette société, ajoutant que trois de ses employés avaient été blessés par ces frappes nocturnes qui ont causé de "sérieux dégâts".
Le ministère de l'Energie a précisé qu'"un certain nombre" d'installations énergétiques avaient été visées dans quatre régions, dont celle de Kiev.