L'actrice américaine Lori Loughlin a écopé d'un nouveau chef d'accusation dans l'affaire des pots-de-vin versés par de riches parents pour faciliter l'entrée de leurs enfants dans de bonnes universités, lui faisant risquer une peine de prison encore plus lourde.

Comme neuf autres parents inculpés dans ce scandale, Lori Loughlin et son mari sont désormais accusés d'association de malfaiteurs pour corruption de programmes fédéraux, un chef qui s'ajoute à ceux de blanchiment et d'association de malfaiteurs en vue de transférer frauduleusement des fonds, a indiqué le bureau du procureur fédéral de Boston.

L'actrice devenue célèbre pour son rôle dans la série "La fête à la maison" et son mari Mossimo Giannulli sont accusés d'avoir déboursé 500.000 dollars en 2016 et 2017 pour que leurs deux filles puissent entrer à l'université de Californie du Sud (USC).

La comédienne de 55 ans était déjà théoriquement passible de 40 ans de prison. Avec ce nouveau chef, elle s'expose à cinq ans supplémentaires.

Jusqu'ici, contrairement à Felicity Huffman, autre actrice inculpée dans ce dossier, Lori Loughlin a plaidé non coupable. 

Avec ce nouveau chef d'inculpation, le procureur de Boston, Andrew Lelling, accentue la pression pour qu'elle plaide coupable. 

Les accords de plaider-coupable sont fréquents aux Etats-Unis: outre le fait d'éviter un procès, ils permettent généralement d'obtenir une peine réduite.

Felicity Huffman, accusée elle d'avoir payé 15.000 dollars pour faire entrer sa fille à l'USC, a plaidé coupable dès mars dernier.

L'actrice de "Desperate Housewives" a depuis été condamnée mi-septembre à deux semaines de prison, une peine qu'elle a presque achevé de purger, puisqu'elle est derrière les barreaux depuis le 15 octobre. 

Outre Lori Loughlin et Felicity Huffman, une trentaine de parents ont été inculpés dans cette affaire.

L'ancien patron d'une société spécialisée dans la préparation aux examens, William Singer, avait mis sur pied un système bien rôdé pour faciliter les parents fortunés qui recouraient à ses services: le système allait de la triche aux examens jusqu'à la corruption d'entraîneurs sportifs universitaires, qui plaidaient pour l'entrée des candidats dont on leur soumettait le nom.

Son organisation aurait reçu au total 25 millions de dollars de parents aisés désireux de voir leurs enfants admis dans des universités prestigieuses comme Yale, Georgetown ou Stanford.