En compagnie de Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, parrain de l'opération, l'épouse du chef de l'État a donné le coup d'envoi de cette nouvelle collecte, succédant dans l'exercice à Bernadette Chirac, indissociable de cette initiative pendant un quart de siècle, mais démissionnaire pour raisons de santé. 

Après avoir visité le service de pédiatrie du Centre hospitalier régional, en compagnie du sélectionneur des champions du monde 2018, signant au passage ballons et maillots, Mme Macron a pris la parole devant plusieurs d'enfants et des membres du personnel de l'hôpital.

a besoin de vous", a-t-elle lancé à la foule, expliquant vouloir "aider les aidants, en leur offrant 30 jours de répit par an". 

 

Interrogée plus tard par les journalistes sur cette apparition publique, Mme Macron a expliqué "ne pas avoir l'habitude" de ce genre de rendez-vous.

"Ce n'est pas évident. Je le fais pour la fondation", a-t-elle insisté. "Je voudrais mobiliser le maximum de personnes pour qu'elles donnent pour l'hôpital."

"Je ne fais pas de politique. Je suis même à distance prophylactique du politique", a-t-elle déclaré. "Parce que je n'ai pas de compétences, je n'ai pas de goût et je n'ai pas de légitimité, je ne vais pas sur le terrain politique. Quelquefois, on en fait tous par accident."

Interrogée sur le malaise de l'hôpital public, l'épouse du Président a répondu: "Oui, il y a un problème de santé. C'est certain mais on n'est pas là pour le résoudre, on est là pour aider. Moi, ce que je veux, c'est leur donner de la visibilité (...) On a un des meilleurs systèmes de santé au monde, on tient à tout prix à le préserver." 

Une vingtaine de "gilets jaunes" et de militants Sud et CGT ont affiché une banderole "Du fric pour l'hôpital public" sur le parvis de l'hôpital avant l'arrivée de Mme Macron.

L'épouse du Président s'est aussi exprimée sur les derniers mois de protestation. "J'écoute. Mais (...) je trouve ça très difficile," a-t-elle confié. "Dès que l'on arrive dans le domaine de la violence, je suis très déconcertée, parce que fondamentalement, la violence, ce n'est pas le monde que l'on veut pour nos enfants. Personne n'est à l'aise dans ce climat de violence."

"Quand il y a protestation critique, c'est très bien. Quand on franchit un cap, c'est compliqué pour moi", a-t-elle précisé.

"Emmanuel Macron est très ouvert au dialogue. Il écoute et il travaille tout le temps", a-t-elle estimé.