La date prévue par l'Agence spatiale européenne (ESA), qui finance la mission, "se trouve pour l'instant aux alentours de juin-juillet 2021", a déclaré Thomas Pesquet lors d'une table ronde sur l'espace organisée par la Commission des affaires étrangères, présidée par Marielle de Sarnez (Modem).

Il devrait s'envoler de Cap Canaveral en Floride, et non de Baïkonour comme la dernière fois, "sans doute" à bord d'une capsule de Space X ou de Boeing, a-t-il précisé.

Ce vol de longue durée sera le deuxième pour l'astronaute français qui avait effectué une première mission à bord de l'ISS de novembre 2016 à juin 2017. "On va y travailler très très fort, ça devrait bien marcher", a commenté l'astronaute à l'issue de la réunion.

Interrogé sur le coût de l'ISS, il a répondu que l'exploration humaine n'était pas "forcément très chère". "Ce sont des budgets importants, je vous l'accorde, mais il ne faut pas s'interdire de préparer le futur", a fait valoir Thomas Pesquet

"Le but numéro un" de ces missions, "c'est la recherche: on utilise les propriétés de l'environnement spatial pour avoir accès à des choses qui sont cachées sur Terre", dans le domaine médical notamment, a rappelé l'astronaute.

A bord de l'ISS, "on prépare la suite de l'exploration spatiale car cette station n'est pas un but en soi, c'est une étape sur la route de l'exploration spatiale", a-t-il développé.

Un député lui a demandé si l'ISS n'était pas "la fin d'une histoire", au regard du contexte géopolitique actuel, évoquant "le côté +Bisounours+" de la station.

"C'est vrai qu'on a l'impression que dans le monde de l'ISS tout va bien, tout est beau et qu'ailleurs c'est un peu difficile", lui a répondu l'astronaute, "mais le grand avantage de ces opérations-là c'est qu'elles sont à long terme et qu'elles sont peut-être plus durables que les cycles de tensions et d'apaisement des tensions internationales".