L’allocation de rentrée scolaire (ARS) sera versée mardi 16 août aux familles de métropole, des Antilles et de Guyane. Elle a déjà été perçue en début de mois par les habitants de Mayotte et de La Réunion. Son versement se fera en deux fois puisque la revalorisation de 4 % votée par le Parlement début août ne sera distribuée dans un second temps, "quelques jours plus tard", a précisé le ministère des Solidarités et de la Santé.

Plus de 3 millions de familles (5,5 millions d’enfants environ) sont concernés par cette aide destinée à soutenir financièrement les ménages face au coût de la rentrée scolaire. Pour en bénéficier, il faut avoir à charge un ou plusieurs enfants âgés de 6 à 18 ans scolarisés, apprentis ou pris en charge dans un établissement d’accueil spécialisé.

Un coût total à 2 milliards d'euros

L’ARS est également versée sous conditions de ressources. Le revenu du foyer ne doit pas atteindre le plafond que les Caisses d’allocations familiales déterminent à partir des revenus perçus en 2020. Le plafond de ressources annuelles est fixé à 25.370 euros pour un enfant à charge, à 31.225 euros pour 2 enfants, 37.080 euros pour 3 enfants et 42.935 pour 4 enfants.

Le montant de l’aide varie selon l’âge des enfants. Cette année, le versement s’élèvera à 392,05 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, à 413,69 euros pour ceux de 11 à 14 ans et à 428,02 euros pour les enfants de 15 à 18 ans. Le coût total est quant à lui estimé à plus de 2 milliards d’euros.

Une hausse de 4 %

La hausse de 4 % de l'allocation de rentrée scolaire, dans le cadre du projet de loi "pouvoir d'achat" pour faire face à l'inflation, "est un début mais c'est loin d'être suffisant", a estimé mardi sur franceinfo Éric Labastie, secrétaire général de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves). "Elle n'est pas à la hauteur des besoins et pas à la hauteur de l'inflation. Les chiffres de l'Insee donnent une inflation pour juillet à 6,1 %", a-t-il estimé. 

Le secrétaire général de la FCPE a aussi plaidé pour un versement de l'aide plus tôt dans l'été "pour que les familles puissent s'organiser dans leurs dépenses de rentrée et qu'elles puissent prendre en compte les offres promotionnelles qui sont proposées".