L’adoption du budget fait (déjà) grincer des dents. Comme l’explique BFMTV, jeudi 6 février, les auto-entrepreneurs ont fait part de leur gros mécontentement. Une mesure de ce fameux budget vise à abaisser le seuil d’exemption de TVA à 25 000 euros pour les micro-entreprises. Avant, elles avaient droit à une exonération lorsque le chiffre d’affaires ne dépassait pas 85 000 euros pour les activités de commerce et 37 500 euros pour les prestations de services.
“Tout le monde est perdant”, pointe la Fédération nationale des auto-entrepreneurs, selon Le Figaro. Présent sur le plateau du 20 heures de France 2, jeudi 6 février, Éric Lombard s'est exprimé sur le sujet. "Nous avons entendu les demandes des auto-entrepreneurs", a déclaré le ministre de l'Économie, précisant qu'une concertation allait être lancée "afin d'ajuster cette mesure si c'est nécessaire". "Pendant le temps de cette concertation, cette mesure est suspendue", a-t-il annoncé.
D’après les informations de BFMTV, environ 200 000 auto-entrepreneurs français allaient être concernés par ce changement. Au total, la France en a 2,5 millions. “Cela remet tout en cause parce que cette TVA va impliquer qu’on augmente soit nos prix, ou qu’on réduise ce que l’on va gagner”, souligne Cathy Touin, qui fait part de sa “peur”, au micro de la chaîne d’infos en continu.
Les critiques de la classe politique
Cette mesure a fait l’objet de critiques venant de la classe politique. “L’abaissement du seuil d’assujettissement des auto-entrepreneurs à la TVA n’est ni une bonne nouvelle, ni une bonne idée”, estime Mathieu Lefèvre, député du camp macroniste. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, estime que cette nouvelle réglementation “permet de remettre tout le monde à égalité” tout en craignant, dans le même temps, une augmentation de “certains prix”.
“Des centaines de milliers d’auto-entrepreneurs vont payer la TVA! Censurez!”, a d’ailleurs lancé l’Insoumis Éric Coquerel, également président de la Commission des Finances de l’Assemblée, sur X (ex-Twitter).