"Inédite par son ampleur", la cyberattaque qui s'est produite dans la nuit du 13 au 14 mars avait été qualifiée de "massive et généralisée" par la deuxième ville de France et par la Métropole Aix-Marseille-Provence, une collectivité qui regroupe 92 communes dans le Sud-Est.
"Nos serveurs ont été cryptés à hauteur de 90% contre une demande de rançon", a indiqué la Métropole qui, vendredi, tablait sur un retour à la normale autour du 20 mai, expliquant devoir "reconstruire un système complet".
"Ce sont l'ensemble des services numériques de la Métropole qui ont été touchés à différents degrés de gravité, dont notamment les systèmes d'information et de gestion des ressources humaines, de la paye, des finances", a expliqué à l'AFP cette collectivité.
"Les outils d'exploitation opérationnels des services mais aussi une partie de la téléphonie, les sites internet et les services aux usagers", sont aussi touchés, a-t-elle ajouté.
Pour pouvoir fonctionner en télétravail, les agents ont été encouragés à utiliser un accès internet via un réseau Wifi personnel, les accès internet de la Métropole ayant été coupés.
Des systèmes de travail de visioconférence ont été déployés en quelques jours pour permettre au plus grand nombre d'agents de maintenir leurs activités essentielles, précise Aix-Marseille-Provence qui emploie quelque 8.000 agents.
La mairie de Marseille, qui ne communique pas sur l'ampleur de cette cyberattaque ni sur ses conséquences, souligne néanmoins que l'outil informatique pour le paiement des factures et le traitement des marchés publics a été restauré. De même, le numéro de téléphone d'"Allô mairie" qui permet aux Marseillais de contacter ses services a été rétabli.