Enclavé entre l'Inde et la Chine, le Bhoutan a longtemps été considéré par New Delhi comme un Etat tampon, fermement placé dans son orbite.
"Cette visite s'inscrit dans la tradition d'échanges réguliers de haut niveau entre l'Inde et le Bhoutan" et dans le cadre de la politique indienne accordant la priorité à ses voisins, souligne un communiqué du bureau de Modi qui a annoncé son arrivée.
La semaine dernière, le Premier ministre indien a accueilli son homologue bhoutanais Tshering Tobgay qui effectuait son premier déplacement à l'étranger après avoir été reconduit en janvier au poste de Premier ministre.
Un "accord de coopération" signé entre le Bhoutan et la Chine en octobre après des négociations sur leur frontière Nord controversée a suscité l'inquiétude de New Delhi.
Mais l'Inde est déterminée à ne pas céder de terrain à la Chine, inquiète d'une série d'accords commerciaux et d'importants prêts conclus par Pékin notamment avec le Bangladesh, le Népal, les Maldives et le Sri Lanka, dans ce qu'elle considère comme sa zone d'influence.
Le Bhoutan et la Chine n'entretiennent pas de relations diplomatiques formelles à ce jour.
L'Inde a en revanche supervisé de facto la politique étrangère du Bhoutan, dans le cadre d'accords qui ont duré jusqu'en 2007, l'année qui a précédé l'organisation en 2008 des premières élections dans le royaume après des réformes ayant établi un Parlement bicaméral.