Le parquet a rendu ses réquisitions dans l’affaire des assistants parlementaire du Rassemblement national, mercredi 13 novembre 2024. Ainsi, il requiert une peine d’inéligibilité de cinq ans à l’encontre de Marine le Pen et contre ses 26 coprévenus. Par ailleurs, le parquet demande au tribunal de condamner à cinq ans de prison, dont trois avec sursis, l’ancienne candidate à la présidence de la République pour le Rassemblement national.
Si le juge va dans le sens du parquet, alors Marine Le Pen ne pourra plus se présenter à une élection pendant une période donnée. Bien plus, elle perdra ses mandats en cours. Et pour cause : en cas d’appel de la décision, il n’est pas suspensif pour ce qui est des peines d’inéligibilité.
La réaction de Marine Le Pen
La réaction de la députée RN ne s’est pas faite attendre. En sortant de la salle d’audience, elle s’est adressée aux journalistes : "Ce n'est pas une surprise, je me suis fait mon opinion au bout de quelques jours d'audience." Très vite, elle a déploré la "violence des réquisitions" et dénonce l’outrance du parquet, notamment dans sa volonté de réclamer"l'exécution provisoire dont il veut frapper l'ensemble de ceux qui sont poursuivis".
Dans le cadre de cette affaire, Marine Le Pen encourt une peine d’emprisonnement de 10 ans, assortie d’une amende d’un million d’euros et d’une peine d’inéligible de dix ans. Après ces réquisitions, le procès ne reprendra pas avant lundi prochain. Il faudra ensuite patienter pendant deux semaines avant d’entendre les plaidoiries de la défense.