La FFF et le PSG convoqués par le ministère de l'Intérieur
Invité de Jean-Jacques Bourdin pour Sud Radio, jeudi, le ministre de l’Intérieur est une nouvelle fois revenu sur cette affaire et n’a pas mâché ses mots au sujet de ce tifo. "Je ne m’interdis rien, je vais demander des sanctions au Paris-Saint-Germain, c’est inacceptable", tonne Bruno Retailleau. Dans un premier temps, le ministre de l’Intérieur a indiqué vouloir écouter les dirigeants du PSG au sujet de ces banderoles avant d’indiquer que le club devait interdire ce genre de banderole sous peine de sanctions.
Le ministre de l’Intérieur a également décidé de convoquer deux responsables du football français. Le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, et le directeur général du Paris Saint-Germain (PSG), Victoriano Melero, ont été conviés vendredi 8 novembre à 10 heures à l’Hôtel de Beauvau, où ils seront reçus par Othman Nasrou, le secrétaire d’État à la Citoyenneté, révèle Le Figaro.
L’UEFA, l'instance qui organise la Ligue des Champions, a beau interdire "tout message provocateur de nature politique, idéologique, religieuse", elle a fait savoir qu’elle n’engagera aucune procédure contre le PSG. Le club de la capitale s’est déjà défendu dans un communiqué publié mercredi 6 novembre, en indiquant "n’avoir pas eu connaissance du projet d’affichage d’un tel message". "Le Paris Saint-Germain rappelle que le Parc des Princes est - et doit rester - un lieu de communion autour d’une passion commune pour le football et s’oppose fermement à tout message à caractère politique dans son stade", a-t-il indiqué.
Le Collectif Ultras Paris s'explique dans un communiqué
Face à la polémique, le Collectif Ultras Paris (CUP) a tenu à s’expliquer dans un communiqué publié sur X. "Suite aux diverses polémiques concernant l'animation en tribune d'hier soir, quelques précisions de notre part s'imposent. En aucun cas ce tifo n'avait vocation à véhiculer un message de haine, bien au contraire, le message qui l'accompagnait est explicite et est un appel à la paix entre les peuples. En aucun cas nous n'avons eu besoin ni de l'aide ni de la complaisance de notre club pour la confection ou le déploiement", a expliqué le CUP.
Lors du match de Ligue des champions entre le PSG et l’Atlético de Madrid, mercredi 6 novembre au parc des Princes, un tifo immense a été érigé au sein du virage Auteuil en soutien à la Palestine. Déployée par les Ultras parisiens, la bannière avec le message "free Palestine", une carte où l'État d'Israël n’existe plus et le portrait d’un combattant du Hamas suscitent la polémique.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a réagi sur le réseau social X au lendemain de la rencontre. "Je demande au PSG de s’expliquer et aux clubs de veiller à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité", a-t-il indiqué. Jugeant que ce tifo n’avait pas sa place dans le stade, le ministre de l’Intérieur a également relevé le fait que ce genre de messages sont proscrits par les règlements de la Ligue et de l’UEFA. "Si cela devait se répéter, il faudra envisager d’interdire les tifos pour les clubs qui ne font pas respecter les règles", a-t-il averti dans son post.
"Il a été réalisé entièrement dans un gymnase en banlieue parisienne. Ce sujet si sensible nous a poussé à prendre nos dispositions au préalable pour ne pas nuire à notre club.", a-t-il également précisé.