Cet événement marquera la première participation à la cérémonie de relève de la garde d'un pays n'appartenant pas au Commonwealth, qui comprend principalement d'anciennes colonies et possessions britanniques anglophones.

"La France et le Royaume-Uni, traversant les deux guerres mondiales et les bouleversements du XXᵉ siècle, ont su construire une relation bilatérale forte, fondée sur un même idéal démocratique, sur une adhésion commune au multilatéralisme et sur une vision partagée de nos responsabilités et de nos intérêts stratégiques", a rappelé Emmanuel Macron. 

La signature de l'Entente cordiale le 8 avril 1904, pour régler des contentieux coloniaux, est largement considérée comme préparant le terrain à l'union de la France et de la Grande-Bretagne contre l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale.

Par extension, elle est souvent le nom donné aux relations franco-britanniques, régulièrement marquées par des antagonismes et des tensions.

Fin 2023, Emmanuel Macron a rendu à nouveau publique, les premiers mardis de chaque mois, la relève de la Garde républicaine devant l'Élysée. Celle-ci est toutefois bien moins spectaculaire que celle devant le palais royal de Londres.

"Alors que le Brexit a été voté puis mis en œuvre, alors (...) que la guerre revient et que nos défis sont immenses, cette entente cordiale est en quelque sorte le socle si vieux mais si pertinent dans notre actualité qui nous permet de tenir la relation bilatérale", a déclaré le président français Emmanuel Macron dans une vidéo postée sur X. 

Signé en 1904, l'accord de l'Entente cordiale a permis d'améliorer les relations entre la France et le Royaume Uni après les guerres napoléoniennes et est considéré comme le fondement de l'alliance entre les deux membres de l'Otan à ce jour.

Des Grenadiers de la maison royale britannique ont été associés lundi à 9H45 au cérémonial de la relève de la garde dans la cour d'honneur du Palais de l'Élysée, en présence du chef de l'État et de l'ambassadrice du Royaume Uni en France, Menna Rowlings. Les gardes français devaient faire de même, à Londres, devant le palais de Buckingham du roi Charles III.

Les 16 membres de la "Number 7 Company Coldstream Guards" de l'ambassade du Royaume-Uni, coiffés de leur traditionnel "bearksin", le haut bonnet en fourrure, ont pris part à la relève de leurs homologues français de deux sections du 1er Régiment d'infanterie. Le Chœur de l'armée française a ensuite entonné les deux hymnes, God Save the King et La Marseillaise.

"C'est la première fois dans l'histoire de l'Élysée qu'une troupe étrangère est invitée à participer à ce rituel militaire", souligne la présidence française.

"En parallèle, deux sections des 1er et 2e Régiment d'infanterie de la Garde républicaine vont participer à la cérémonie de relève de la garde devant Buckingham Palace, aux côtés des gardes de la F Company Scots Guards, la Public Duties Company de l'armée britannique responsable des cérémonies à Londres et à Windsor", selon la même source.

"Liens historiques"

A Londres, la cérémonie sera suivie par le duc et la duchesse d'Edimbourg, le prince Edouard et son épouse Sophie, accompagnés du chef d'état-major britannique, le général Patrick Sanders, et de son homologue français, le général Pierre Schill.