Les désaccords entre Les Républicains et le parti présidentiel Ensemble ont encore aidé à une victoire de la gauche ce mardi 22 octobre. Le député écologiste Jérémie Iordanoff a été élu vice-président de l'Assemblée nationale avec 175 voix, reprenant ainsi le siège d'Annie Genevard, devenue ministre de l'Agriculture. Comme le détaille Le Figaro, la candidate LR de Haute-Savoie, Virginie Duby-Muller, pourtant favorite, a été créditée de 161 voix. Elle a manqué des voix du MoDem, qui a choisi de présenter son propre candidat, ainsi que d'une partie des votes macronistes, pour l'emporter.
Des places convoitées
Une nouvelle preuve des dissensions qui règnent au sein du "socle commun", note le quotidien. Car quelques semaines plus tôt, mercredi 9 octobre, LR permettait à l'élue insoumise Aurélie Trouvé de prendre les rênes de la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée, au détriment du candidat Ensemble Stéphane Travert. Une déroute que Gabriel Attal, chef du groupe macroniste, avait accueillie avec une profonde amertume, se disant "révolté et profondément désolé".
La manoeuvre, interprétée comme une trahison en macronie, est assumée par l'entourage de Laurent Wauquiez, qui glissait alors à Libération : "EPR (Ensemble) a refusé tout accord. CQFD". Et les élus LR de confirmer qu'ils avaient bien "suivi la stratégie du chef". À l'origine de cette concurrence, les huit commissions parlementaires permanentes de la chambre basse. Le groupe LR, qui espérait s'emparer des présidences des Affaires étrangères et Affaires sociales, n'avait pas obtenu le soutien d'Ensemble pour le faire.
La gauche gagne du terrain
Cette nouvelle élection signe néanmoins une victoire de taille pour le Nouveau Front populaire, qui fortifie sa position au sein du bureau de l'Assemblée nationale, qui comptait déjà deux vice-présidentes insoumises, Clémence Guetté et Nadège Abomangoli.