Sonné. Le camp présidentiel s'est réveillé sonné ce lundi 10 juin au matin, après la victoire écrasante du Rassemblement national aux élections européennes et l'annonce de dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Le choc passé, il est déjà l'heure de repartir au combat. De nouvelles élections législatives se tiendront dans trois semaines et elles auront, selon le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, "les conséquences les plus lourdes pour la France et les Français de l'histoire de la Ve République", a-t-il déclaré sur RTL.
À la question de savoir s'il approuvait la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, Bruno Le Maire a botté en touche : "Je ne vais pas commenter les décisions du président de la République. Je vais me mobiliser dans les jours qui viennent pour que chacun réalise la gravité des élections, que chacun prenne ses responsabilités et pour que notre majorité propose des choses claires pour nos compatriotes", a-t-il répondu. "On a trois semaines devant nous. Il faut se retrousser les manches, partir en campagne, et faire en sorte que de cette décision sorte le meilleur pour le pays."
Bruno Le Maire sur le départ ?
Se "retrousser les manches", d'accord. Mais lui, que fera-t-il ? Face au journaliste Yves Calvi, Bruno Le Maire a laissé entendre qu'il pourrait ne pas briguer un nouveau mandat de député. "Je préfère m'en tenir à ce qu'ont toujours été mes convictions. Trois mandats, pas un de plus", a-t-il annoncé, sans toutefois fermer totalement la porte à un quatrième tour de manège. "Nous verrons si les circonstances exceptionnelles dans lesquelles nous sommes justifient de livrer la bataille autrement", a-t-il ajouté. "Je ferai savoir cette semaine quelle est ma décision."