La victoire de Donald Trump va-t-elle avoir une influence sur la fin du second quinquennat d'Emmanuel Macron ? Comme le décrypte BFMTV, mercredi 6 novembre, le président de la République pourrait profiter du retour à la Maison Blanche du milliardaire américain pour renforcer son statut sur la scène internationale, à l'heure où le climat politique en France l'a inévitablement mis en retrait depuis la dissolution de l'Assemblée nationale et la nomination à Matignon de Michel Barnier.

Emmanuel Macron pourrait être tenté de s'affirmer comme l'interlocuteur privilégié européen de Donald Trump, comme ce fut déjà le cas entre 2017 et 2020. Le chef de l'État avait alors profité des difficultés d'Angela Merkel à constituer un nouveau gouvernement en Allemagne et l'effacement du Royaume-Uni en raison des négociations liées au Brexit. Parmi les thématiques brûlantes à devoir gérer pour Emmanuel Macron figure la question de l'augmentation des droits de douane sur les produits européens d'au moins 10 à 20%, qui constitue une mesure phare du programme économique de Donald Trump. Et pour cause, les exportations françaises vers les États-Unis sont chiffrées à plusieurs milliards d'euros.

Les conflits internationaux et la question climatique au cœur des débats

Les dossiers internationaux ne s'arrêtent pas là et les désaccords entre les deux dirigeants pourraient faire parler dans les prochains mois. Notamment sur la question climatique, où Donald Trump a d'ores et déjà annoncé qu'il comptait à nouveau sortir à nouveau les États-Unis des accords de Paris pour le climat, qu'il avait déjà promulgué durant son premier mandat avant un retour sous Joe Biden.

Emmanuel Macron pourrait tenter d'influer sur Donald Trump concernant les conflits internationaux et notamment la guerre en Ukraine, où Kiev craint une réduction des aides américaines, comme le président républicain l'a laissé entendre durant sa campagne. Au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas, Donald Trump a plusieurs fois affiché son soutien à l'État hébreu tout en affirmant qu'Israël cesserait d’exister si les démocrates remportaient l'élection. Soucieux d'afficher un certain équilibre entre son soutien à Israël et sa préoccupation du sort des civils à Gaza, Emmanuel Macron pourrait également tenter de peser sur les débats pour mettre fin au conflit.