Après Nairo Quintana, Nacer Bouhanni: l'équipe Arkea-Samsic, très ambitieuse, a recruté l'ex-champion de France autour duquel elle a annoncé la création d'un pôle sprint.
Bouhanni, en panne de résultats cette saison, quitte donc l'équipe Cofidis après cinq saisons ambivalentes. Le Vosgien, âgé de 29 ans, rejoint la formation bretonne qui évolue en deuxième division (Continental Pro) mais vient de procéder à un recrutement-choc.
"En 2020, nous voulons nous afficher comme une équipe WorldTour", prévient son manager général Emmanuel Hubert. Avec, tout d'abord, le renfort de Quintana, ex-vainqueur du Giro et de la Vuelta, dans la perspective de la montagne, qui sera l'autre leader du groupe à côté de Warren Barguil, le meilleur grimpeur du Tour 2017. Trois autres coureurs (Diego Rosa, Winner Anacona, Dayer Quintana) sont venus avec le Colombien.
Pour donner corps à son ambition, la formation bretonne mise aussi sur le sprint. "Nous savons que 70% des courses arrivent au sprint; nous devions nous renforcer dans ce domaine", explique son manager général.
- Bouhanni: je ne suis pas un mauvais garçon" -
Outre Bouhanni, qui s'est engagé pour deux ans, Arkea-Samsic a fait signer Thomas Boudat (25 ans, Total DE), ancien champion du monde de l'omnium sur piste, le Britannique Daniel McLay (27 ans, Education First), un ancien de la maison, deux jeunes Belges de l'équipe Vlaanderen, Christophe Noppe (24 ans) et Benjamin Declercq (25 ans), ainsi qu'un rouleur d'expérience, le Polonais Lukasz Owian (29 ans, CCC).
"Nacer Bouhanni sera notre sprinteur numéro un. Il possède d’énormes qualités. Il a vécu deux années difficiles, il doit reprendre confiance et créer une complicité avec ses lanceurs", estime Emmanuel Hubert qui ajoute avoir rappelé McLay, un ancien de la maison, pour l’épauler dans les dernières lignes droites.
Bouhanni, 65 victoires (dont 18 en WorldTour), a déclaré prendre "un nouveau départ". "Je vais entamer la saison prochaine comme si je n'avais jamais rien gagné. Je n'ai pas demandé à venir avec du staff ou des coureurs, je veux me concentrer sur moi, pour le reste je fais confiance à la direction de l'équipe".
A propos de l'image de mauvais garçon qui lui est quelquefois accolée, Bouhanni a rectifié: "J’ai du caractère, je ne vais pas le nier mais je pense que c’est le cas de tous les athlètes de haut niveau. Au fil des saisons, j’apprends, j’évolue, j’ai fait des erreurs dans ma carrière, parfois en communication, parfois en comportement mais je ne suis pas un mauvais garçon."