Le boss est de retour! Teddy Riner a montré qu'il reste le patron incontesté du judo mondial en s'imposant sans trembler au tournoi de Brasilia, sa deuxième compétition depuis son retour sur les tatamis en juillet.

En finale, le colosse Français n'a eu besoin que de vingt petites secondes pour infliger un ippon magistral au régional de l'étape, le Brésilien David Moura, qui l'avait poussé au golden score (prolongation) lors des Mondiaux de 2017.

Grâce à ce titre dans la capitale brésilienne, le Français engrange de précieux points dans la course à la qualification pour les JO de Tokyo-2020, où il tentera un triplé inédit chez les poids lourds.*

C'est pourquoi le boss du judo mondial s'est transformé en véritable globe-trotter: après le Brésil, il se rendra à Abou Dhabi (26 octobre) et à Perth, en Australie (4 novembre).

En juillet, il avait fait son grand retour sur les tatamis après vingt mois d'absence en remportant le Grand Prix de Montréal.

Invaincu depuis neuf ans, Riner, 30 ans, reste sur une série vertigineuse de 152 combats remportés.

"La série continue, même si ce n’est pas l'objectif. L'objectif pour moi c’est de gagner à Tokyo", a-t-il lâché au micro de la chaîne brésilienne Sportv.

"Je ne suis pas forcément à mon meilleur niveau, mais parfois il faut aller au bout de soi-même et se dépasser pour aller chercher la victoire comme aujourd'hui", a ajouté le Français.

- Quatre médailles pour les Bleus -

À Brasilia, Riner a connu une entrée en matière compliquée face à Kokoro Kageura, actuel N.2 japonais en poids lourds.

Il lui a fallu attendre plus de cinq minutes dans le golden score pour faire chuter son adversaire avec fracas d'un wazari spectaculaire.

En quarts de finale, Riner a montré plus de maîtrise contre le russe Inal Tasoev, qu'il a balayé d'un wazari à une minute de la fin, lors d'un combat largement dominé de bout en bout.

Le Français a hérité d'un gros morceau en demi-finale, le champion du monde en titre Lukas Krpalek, mais l'obstacle a été franchi sans grande difficulté.

Acculé, le Tchèque n'a pratiquement rien tenté et a fini par être disqualifié après trois pénalités pour manque de combativité.

Avant de décrocher l'or mondial en août, Krpalek avait donné bien plus de fil à retordre à Riner à Montréal, un mois plus tôt, le Français devant s'employer plus de six minutes durant pour en venir à bout au golden score.

La France termine la compétition avec quatre médailles, l'or de Riner et le bronze de Kilian Le Blouch (-66kg), Audrey Tcheuméo (-78 kg) et Julia Tolofua (+78 kg)

Une petite déception pour Tcheuméo, vice-championne olympique à Rio et championne du monde à Paris en 2011, battue en demi-finale par l'Allemande Anna Maria Wagner, 23 ans seulement.